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Le risque accru de loyers impayés inquiète le gouvernement
information fournie par Le Figaro 16/11/2020 à 06:00

Comme en mars, les risques de loyers impayés resurgissent. (Crédits photo : Adobe Stock -  )

Comme en mars, les risques de loyers impayés resurgissent. (Crédits photo : Adobe Stock - )

Pour disposer enfin de chiffres officiels sur les loyers impayés, le ministère du Logement lance ce lundi un observatoire.

On se croirait revenu huit mois en arrière. Comme en mars, les risques de loyers impayés resurgissent. Avec la crise sanitaire, plusieurs types de locataires - indépendants, employés à domicile, étudiants...- peinent particulièrement à payer leur loyer. Avec le risque qu'ils ne puissent plus les acquitter. L'inquiétude est telle que le phénomène est pris très au sérieux par le gouvernement. « Nous avons reçu des alertes des associations faisant état d'une inquiétude majeure sur la situation de publics précaires ou entrant dans la précarité , affirme-t-on dans l'entourage de la ministre chargée du Logement Emmanuelle Wargon. En période de crise, le logement est souvent la première dépense sacrifiée au profit par exemple de l'alimentaire

Pourtant, dans le privé, aucune donnée officielle affirmant que les loyers impayés ont vraiment explosé ou pas, n'a été dévoilée. Une étude de l'Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil) fait bien état d'une hausse de 15% (en septembre, sur un an) mais il ne s'agit que d'appels, de la part des locataires, et non de procédures en contentieux par exemple. Autrement dit, de consultations pour obtenir un conseil en cas de difficultés pour payer son loyer.

Du côté des propriétaires, on reconnaît de « nouvelles inquiétudes qui avaient été résorbées en septembre et en octobre » mais qui sont « plus faibles » qu'au début du premier confinement. Surtout, on se refuse à parler de loyers impayés mais plutôt de hausse des délais de paiement. « 15% des bailleurs qui ont répondu à notre sondage affirment avoir été sollicités par leurs locataires. Parmi eux, 60% ont pris des mesures pour étaler ou reporter le paiement des loyers. Mais in fine, les loyers sont bel et bien payés », assure Pierre Hautus, directeur général de l'Union nationale des propriétaires immobiliers.

Et dans le parc social? Aucune donnée officielle n'avait non plus été dévoilée, jusqu'à début novembre, date à laquelle un rapport parlementaire a été publié. Les retards de paiements de loyers en raison de la crise sanitaire, sont estimés à 100 millions d'euros chez les bailleurs...sociaux, selon Stéphanie Do, rapporteuse pour avis sur la partie Logement du projet de loi de finances, qui se base sur des chiffres de l'Union sociale pour l'habitat.

Ce rapport a conforté le gouvernement dans l'idée de disposer d'une base de données précise pour suivre l'évolution des loyers impayés. Ce lundi, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon lance, ainsi, un observatoire des loyers impayés avec le concours de l'Agence nationale pour l'information sur le logement 5Anil).

Il sera créé sur les bases de données fournies par plusieurs acteurs du logement social (Action Logement, USH, Soliha...), du logement privé (UNPI, Fnaim, Foncia, Unis...), des associations comme la Fondation Abbé-Pierre, Habitat et Humanisme, CNL ou encore CLCV mais aussi la Banque de France et la Chambre nationale des huissiers. « Nous nous donnons les moyens d'éviter que cette période de crise sanitaire, économique et sociale entraîne une situation financière critique notamment pour les ménages les plus modestes », assure-t-on dans l'entourage d'Emmanuelle Wargon.

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