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Les gestionnaires de résidences touristiques ne paient plus leur loyer à cause de la crise sanitaire. Les propriétaires réclament d'urgence leur dû.
Loyers impayés des résidences de tourisme, acte 2. En décembre dernier, plusieurs centaines de petits propriétaires ont lancé une action en justice contre Pierre & Vacances qui refuse de payer son loyer. Bis repetita deux mois plus tard. Les vacances d'hiver ont débuté le week-end dernier mais les Français risquent de bouder les stations de ski avec l'annonce de la fermeture des remontées mécaniques. Conséquence: les 648 résidences de tourisme de montagne devraient rester largement vides.
Un sacré manque à gagner pour leurs gestionnaires qui anticipent une perte de 85% de chiffre d'affaires sur la saison. Dès lors, ces derniers se refusent à payer leur loyer pour un bien qu'ils ne peuvent pas exploiter. Une situation dramatique pour plusieurs centaines de propriétaires qui continuent de payer leurs crédits immobiliers, leurs taxes foncières, leurs charges voire leurs travaux. « Malgré des tentatives de conciliation, les loyers et les charges restent impayés. Cela place ces propriétaires dans des impasses de trésorerie parfois dramatiques », déplore Jacques Gobert, avocat et expert-conseil de l'Union nationale des propriétaires de l'immobilier (UNPI).
Une solution courant mars?
Pour y remédier, la fédération réclame le paiement immédiat des loyers grâce à la hausse du fonds de solidarité. Actuellement plafonné à 3 millions d'euros, ce dispositif a été porté à 10 millions, a annoncé la semaine dernière Bruno Le Maire, ministre de l'Économie. L'État devrait prendre en charge depuis le mois de janvier 70% des charges fixes dont les loyers qui représentent environ 40% pour les grands exploitants.
De quoi a priori satisfaire propriétaires et gestionnaires et mettre fin à une urgence financière. « J'ai bon espoir que nous trouvions une solution courant mars », précise Pascale Jallet, déléguée générale du Syndicat national des résidences de tourisme. Si l'UNPI «reste ouverte au dialogue», elle n'exclut pas que des actions judiciaires soient engagées. « Les propriétaires ne sont pas responsables de la décision du gouvernement de fermeture administrative des services et commerces des stations de montagne », martèle Christophe Demerson, président de l'UNPI.
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