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Le «cashback», cet avantage qui rembourse (un peu) le client, séduira-t-il les Français ?
information fournie par Le Figaro 11/05/2021 à 14:30

(Crédits photo : Pexels - energepic.com )

(Crédits photo : Pexels - energepic.com )

De plus en plus de banques et applications proposent ce système, très développé aux États-Unis.

Dépenser plus pour gagner plus, cela peut sembler original mais c'est en substance le fonctionnement du «cashback». Ce système consiste à rendre à postériori un pourcentage du montant dépensé par un consommateur lors de ses achats. En France, ce service est offert sous conditions par plusieurs banques et néobanques, comme le Crédit Agricole, Boursorama ou Orange Bank, mais aussi par des applications, telles que Jobo ou iGraal, qui nouent des partenariats avec certaines marques.

Sous le titre de «cashback» se cache en réalité une grande diversité d'offres. Certaines proposent de rembourser un faible montant de vos achats, entre 0,1 et 1% du total, mais dans l'ensemble des magasins. C'est le cas des offres business de N26, destinées aux professionnels free-lance et autoentrepreneurs. L'intérêt pour la banque est double, « ça permet de recruter des clients, et c'est un outil pour fidéliser et accompagner » explique Jérémy Rosselli, directeur général N26 France et Benelux. Mais surtout cela les pousse à utiliser leur carte le plus souvent possible. En effet, à chaque utilisation, la banque reçoit une commission supérieure à l'offre de cashback: « le but est de devenir la banque de tous les jours » ajoute-t-il.

D'autres font le choix de rembourser des montants beaucoup plus importants, pouvant parfois atteindre 30%, mais pour un nombre limité de partenaires. Le plus souvent, les propositions sont très ciblées et limitées dans le temps. « On propose en moyenne une dizaine de promotions par mois et par client, explique Jérôme Gueydan, vice-président marketing d'American Express France, par exemple pour 70 euros d'achat chez Truffaut, on vous en recrédite 20 ». Dans ce cas-là « le cashback est payé par les enseignes » explique Jean-Baptiste Miot, chef de produit cashback à la Société Générale.

Tout le monde est gagnant. La banque attire et fidélise ses clients. Le magasin augmente son chiffre d'affaires au travers d'une publicité parfaitement ciblée grâce aux connaissances que possède l'organisme financier sur les habitudes d'achat des détenteurs de comptes. Le client, lui, profite de réductions cumulables avec les autres formes de remises comme les soldes... Chez American Express on calcule qu'en moyenne les clients sont recrédités de 77 euros par an au travers du programme de «cashback» et de 52 euros grâce aux offres ponctuelles.

À noter que ces deux formes de remboursement ne sont pas contradictoires. Plusieurs banques les proposent d'ailleurs simultanément.

Un procédé encore méconnu

« Ce système est très développé aux États-Unis, » explique Jérémy Rosselli, directeur général N26 France et Benelux, qui y voit deux explications: « d'une part, les entreprises utilisent depuis longtemps des cartes de fidélité ou de réduction, pour faciliter l'acte d'achat, d'autre part, le pays compte plus de 6000 banques, c'est un moyen pour elles de se démarquer. »

Pourtant la pratique reste encore méconnue pour beaucoup de Français. Une étude d'American Express réalisée en janvier dernier révèle que plus d'un Français sur trois n'a jamais entendu parler de cet avantage. Ils sont aussi nombreux à ignorer qu'ils peuvent peut-être déjà l'utiliser. C'est le cas à la Société Générale : « tous nos clients peuvent s'inscrire gratuitement à notre offre de cashback, à ce jour seul 10% l'ont fait » illustre Jean-Baptiste Miot.

Mais au-delà, ce manque d'information peut aussi entraîner « une forme de suspicion ». Si les Français sont aujourd'hui habitués aux points, cartes de fidélité et carte cadeaux, qui offrent des réductions ou des bons d'achat, un retour sous forme d'argent, inspire étrangement moins la confiance. « C'est pourtant exactement la même chose, s'étonne le responsable du cashback Société Générale., il faut le temps que les gens s'habituent à ce système. »

Le cashback n'est pas réservé aux banques

Les banques ne sont pas les seules à offrir ce genre de service. De plus en plus des sites internet et d'applications comme Poulpéo ou iGraal, proposent aussi de vous rembourser une partie de vos achats. Là aussi les modes de fonctionnement peuvent être très différents. Dans la plupart des cas, l'inscription à l'application est gratuite, c'est le cas de eBuyClub, iGraal et Poulpeo, par exemple. Le principe est simple, une entreprise paye une application tierce pour que celle-ci lui amène des clients. En compensation elle reçoit une commission qu'elle reverse en partie aux acheteurs.

De nombreuses entreprises ont déjà franchi le pas, comme OUI.SNCF qui « est partenaire depuis 2015 de programmes de cashback, comme par exemple Webloyalty, iGraal ou bien Poulpeo, informe l'entreprise dans un communiqué. L'objectif, au-delà de faire connaître ses opérations commerciales, est de toucher et de fidéliser de nouveaux clients ».

Attention toutefois aux conditions. Sur Poulpéo, par exemple, des offres alléchantes proposent de vous rendre 3% du montant de vos achats. En réalité ce chiffre est calculé à partir du montant hors taxe et hors frais de port et ne concerne que la première commande. Au-delà le «cashback» ne s'élève qu'à 1,8%. D'autres sites font le choix du payant. C'est le cas de remisesetreductions.fr, dont l'abonnement mensuel coûte 15 euros.

Arrivée tardivement en France et longtemps confidentiel, la pratique du cashback est aujourd'hui en pleine expansion: «À la Société Générale nous avons créé notre offre de cashback en 2014. En octobre 2019 nous avions 215.000 utilisateurs et aujourd'hui ils sont environ 450.000, illustre Jean-Baptiste Miot, qui parie sur un prolongement de la tendance, c'est devenu un incontournable! »

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