(Crédits photo : A&P)
Une tribune libre rédigée par Amélie Vérone, fondatrice de l'agence A&P
Les Plans d'épargne entreprise et les Plans d'épargne retraite collectifs ne doivent pas être considérés comme de simples tirelires servant de receptacles aux sommes versées au titre de la participation, de l'intéressement ou d'une prime. Ces enveloppes qui présentent de nombreux avantages ont tout intérêt à être gérées activement, comme on le fait pour son contrat d'assurance vie ou son PER.
Le dispositif de l'épargne salariale devrait bientôt être accessible à encore plus de salariés. En effet, à partir du 1er Janvier 2025, et conformément à la loi sur « le partage de la valeur » de décembre 2023, les petites entreprises - 11 à 49 salariés - devront proposer au moins un dispositif (intéressement, participation ou prime, parfois abondés) à leurs collaborateurs. Sont notamment concernées les entreprises réalisant un bénéfice net fiscal d'au moins 1 % de leur chiffre d'affaires pendant trois années consécutives.
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L'épargne salariale offre de nombreuses plus-values
Cette démocratisation de l'épargne salariale est une bonne nouvelle tant cet outil est vertueux :
- Sur le plan social : associer les collaborateurs à la performance de l'entreprise permet un alignement des intérêts de tous les acteurs : parce que l'entreprise croît, l'ensemble des collaborateurs y gagne, un facteur de motivation conséquent. En outre, l'actionnariat salarié (lorsqu'il existe) représente un excellent outil pour renforcer le sentiment d'appartenance à l'entreprise;
- Sur le plan financier : investir les sommes provenant de l'entreprise dans un PEE ou un PER permet souvent de bénéficier d'un abondement de celle-ci, ce qui démultiplie l'intérêt financier de l'opération.
L'épargne salariale doit être considérée comme un outil patrimonial à gérer activement
Trop souvent, l'épargne salariale est négligée par les bénéficiaires qui ne voient pas le PEE ou le PER collectif comme de véritables outils financiers. Ainsi, deux erreurs sont fréquemment commises :
-beaucoup de collaborateurs se contentent de verser leur participation, intéressement ou prime avec l'abondement proposé, sans chercher à optimiser ce dernier;
-de nombreux salariés optent encore pour une gestion prudente alors que l'horizon d'investissement (5 ans minimum pour le PEE et l'âge de la retraite pour le PER) est assez conséquent pour permettre une gestion plus dynamique dans le but de profiter de meilleurs rendements.
Ainsi, en fonction de ses projets et de son horizon d'investissement, l'épargnant peut piloter ces Plans de façon dynamique en choisissant son allocation d'actifs. Egalement, à des décennies de la retraite, il est tout-à-fait possible, même si son appétence au risque est faible, d'investir sur les marchés actions aux rendements potentiels élevés. Car, il sera bien temps, à quelques années de la retraite, de revenir à une allocation d'actifs sécurisée, principalement investie en fonds euros et produits monétaires.
La possibilité de gérer ces Plans sur Internet permet aussi une plus grande souplesse dans la gestion. En tout état de cause, l'épargne salariale a tout intérêt, désormais, à prendre place au milieu des autres placements dont on surveille le rendement et dans lesquels on procède à des versements et à de réguliers arbitrages !
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