Par rapport à janvier 2023, le nombre total de crédits signés a baissé de 9,3% et leur montant global a baissé de 9,6%. (nattanan23 / Pixabay )
Le nombre de crédits immobiliers signés en février 2023 a diminué de 9,3% par rapport à janvier 2023. La tendance à la baisse sur le marché du crédit immobilier se poursuit donc, alors que les taux continuent quant à eux d'augmenter depuis plus d'un an. Les acheteurs seraient quant à eux de moins en moins nombreux.
Après une décennie faste pour les crédits immobiliers, le marché est en chute libre depuis début 2022. En février 2023, cet effondrement s'est à nouveau amplifié, selon les dernières données de l'Observatoire Crédit Logement / CSA relayées par BFM Business . Par rapport à janvier 2023, le nombre total de crédits signés a baissé de 9,3% et leur montant global a baissé de 9,6%. Sur un an, le nombre de crédits octroyés a même chuté au total de 48,7%.
Des taux encore en hausse
Si l'on compare les douze derniers mois (de mars 2022 à février 2023) aux douze mois précédents (de mars 2021 à février 2022), le nombre de crédits accordés a ainsi diminué de 27,2%. La cause directe de cette situation dégradée sur le marché du crédit immobilier est l'augmentation continue des taux depuis 14 mois.
Alors que les taux moyens tournaient aux alentours de 1,10% en février 2022, ils ont atteint en février 2023 les 2,82%. Cela correspond à une hausse de 0,21 point par rapport au mois précédent, hors assurance. Cette nouvelle remontée des taux vient par ailleurs rendre plus difficile l'obtention d'un crédit immobilier, alors que le taux d'usure pour les prêts de 20 ans ou plus a été rehaussé à 4% au 1er mars.
Une demande en baisse
Dans cette conjoncture, la demande de crédits immobiliers est donc, sans surprise, en baisse. D'une part, les emprunteurs les plus modestes, ceux avec le moins d'apport personnel, ont de moins en moins accès au crédit. D'autre part, les incertitudes liées à l'inflation, le pouvoir d'achat, et plus généralement la guerre en Ukraine viennent aussi freiner tous les acheteurs dans leurs projets immobiliers.
D'ores et déjà, le marché de l'immobilier subirait ainsi les conséquences de la situation actuelle, que ce soit sur le neuf ou l'ancien. D'autant que ceux qui contractent un crédit immobilier le font pour des montants de plus en plus faibles. « Les emprunteurs réalisent des projets immobiliers moins onéreux et moins ambitieux » a conclu l'Observatoire.
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