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Immobilier portugais: les acheteurs français concurrencés par les américains
information fournie par Le Figaro 25/09/2023 à 06:00

(Crédits photo : Unsplash - Thewonderalice )

(Crédits photo : Unsplash - Thewonderalice )

Les Français restent les acheteurs étrangers les plus actifs au Portugal mais ils sont talonnés par des Américains de plus en plus friands de ce que le pays peut offrir.

« Merci Madonna! » Au Portugal , on se réjouit de voir que le pays n'attire pas que des Français. Les Américains aussi sont séduits. Et cela, ce petit État de 10 millions d'habitants le doit à la star américaine de la pop, selon les élus et les experts que Le Figaro a interrogés. Et tant pis si la chanteuse de 65 ans a quitté le Portugal, fâchée , seulement trois ans après son arrivée. De plus en plus d'Américains ont décidé de poser leurs valises à l'ouest de l'Espagne. « Ils nous ont d'abord découverts en tant que touristes, il y a 5-6 ans. Chaque année, leur nombre augmentait de 20%, grâce à l'influence de Madonna », raconte Isabel Marto, adjointe au maire de Pombal, ville de plus de 53.000 habitants, au centre du Portugal.

Puis le pays a pris une autre dimension lorsqu'en 2018, le gouvernement portugais annonce que le «Web Summit», un des plus grands salons tech du monde, sera organisé à Lisbonne pendant encore 10 ans. De quoi séduire les Américains adeptes de hautes technologies. Et faire grimper la cote du Portugal, outre-Atlantique. Cela se voit en chiffres: les Français, les plus friands de la pierre portugaise parmi les acheteurs étrangers, sont talonnés par les Américains.

Ces derniers dépassent même les Français, à Lisbonne, sur les biens achetés entre 300.000 et 600.000 euros. « Les Américains pèsent 40% contre 32% pour les Français, parmi les 20% d'acheteurs étrangers au Portugal », précise Carlos Vinhas Pereira, président de la Chambre de commerce et d'industrie franco portugaise. « Lisbonne est vue comme le «Miami européen» par les Californiens notamment parce que notre pont (suspendu au-dessus du Tage) ressemble au Golden Gate, à San Francisco et parce qu'ils retrouvent à Lisbonne une ambiance similaire à Miami, la sécurité en plus», raconte Sandrine Bisson-Marvao, avocate en droit immobilier qui représente des clients américains. Et d'ajouter: « Certains de mes clients s'installent au Portugal parce qu'ils redoutent le retour de Trump ».

Les habitants du pays de l'Oncle Sam profitent également de l'euro faible face au dollar, pour investir dans l'immobilier à bas coût. « Les Américains ont l'habitude de prendre leur temps, de réaliser des études d'impact, d'évaluer les avantages et les risques, avant d'acheter , confie Sandrine Bisson-Marvao, avocate en droit immobilier. Mais une fois qu'ils sont décidés, ils veulent acheter tout de suite, en moins d'un mois, car tout est déjà réglé de leur côté. Avec les Français, c'est souvent l'inverse. » Ce pragmatisme à l'américaine n'est pas sans causer des soucis si les services administratifs ne suivent pas. « Des clients sont repartis au bout de moins d'un an parce qu'ils étaient agacés par les lourdeurs administratives en général », ajoute l'avocate inscrite au Barreau de Lisbonne.

Côté budget, les Français sont encore un peu plus dépensiers que les Américains: 626.000 euros en moyenne contre 500.000 euros, selon Confidentiel Imobiliario qui centralise des données sur le marché immobilier. « Ils peuvent dépenser une fortune pour maintenir l'authenticité d'un bien immobilier ou des traditions », déclare Sandrine Bisson-Marvao. La vallée du Douro, connue pour ses vignobles, au nord du Portugal, ou la région de l'Alentejo, près de Lisbonne, renommée pour son huile d'olive ont la cote auprès des Américains. « Comme les Français, les Américains sont très friands de la péninsule de Setubal, à 1 heure de Lisbonne - et notamment de Comporta, spot luxueux connu des stars d'Hollywood - où l'on trouve beaucoup de villas à deux millions d'euros, mais aussi des biens authentiques dans leur jus », ajoute Cécile Goncalves, fondatrice de l'agence Maison du Portugal. Sans compter les lycées internationaux et la proximité de l'aéroport. « Il faudra bientôt agrandir le petit aéroport de Lisbonne, il y a sans arrêt des vols », fait remarquer Sandrine Bisson-Marvao. La rançon de la gloire.

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