
Les acteurs du marché tentent de rester optimistes malgré la baisse des prix, plusieurs indicateurs restant tout de même au beau fixe un an après le début de la pandémie. (illustration) (PIXABAY / moerschy)
Favorisé par des conditions de prêts toujours avantageuses, le marché immobilier résiste à la crise du Covid-19. Mais les prix ont baissé sur un an à Paris et la demande remonte très doucement. Les acheteurs se tournent vers la banlieue, cherchant espace et verdure dans la petite et grande couronne.
En hausse constante depuis plusieurs années, le marché immobilier a subi les effets de la crise du Covid-19. En un an, les prix à Paris ont baissé de 1,8 %, selon les chiffres de MeilleursAgents relayés par Les Échos . Depuis septembre dernier, ils ont même connu une baisse de 2,8 %.
Des indicateurs en berne
Le prix du mètre carré, qui vient d'atteindre 10 318 € à Paris, pourrait continuer de baisser pour passer en dessous des 10 000 € en septembre prochain. La tendance à la baisse s'observe aussi dans les dix plus grandes métropoles françaises. Seules Nantes, qui connaît une hausse de 0,5 % à 3 557 € le mètre carré, et Rennes (+0,3 % à 3 732 € le mètre carré) vont dans le sens opposé.
Les taux de crédits, toujours aussi bas, soutiennent encore le marché, mais ce dernier a ralenti depuis l'été dernier. Les indicateurs de tension immobilière (ITI), permettant d'évaluer l'offre et la demande, baissent dans les grandes villes. À Strasbourg et Lille, l'ITI se maintient au-dessus de 15 % et il vient de remonter de 5 à 8 % à Paris. On reste tout de même loin des 20 % constatés il y a un an.
Hausse des prix en petite et grande couronne
Certains marchés localisés tirent leur épingle du jeu, comme la banlieue parisienne, qui attirent les acheteurs à la recherche d'espace et de verdure. En un mois, les prix ont progressé de 0,3 % en Seine-Saint-Denis et de 0,5 % en Seine-et-Marne. Sur un an, la hausse des prix est de 1,7 % dans les Yvelines, de 3,7 % dans l'Essonne et de 3,5 % dans le Val-d'Oise.
Parmi les acheteurs, les grands gagnants de cette situation, ce sont les « acquéreurs solvables » , note Thomas Lefebvre, directeur scientifique de MeilleursAgents. « Non seulement ils bénéficient de taux très bas mais ils disposent aujourd'hui d'un certain pouvoir de négociation » , explique en effet l'expert.
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