
Entre 2010 et 2019, 40 % de la production de logements a concerné 1 % des communes françaises. (Dimitrisvetsikas1969 / Pixabay )
L'Institut des hautes études pour le logement (Idheal) a établi le classement des 350 communes les plus bâtisseuses de France sur la décennie 2010-2019. Toulouse, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Rennes se classent en tête. Sur cette même décennie, 60 % des communes n'ont vu aucun logement construit ou un seul en moyenne chaque année.
Quand il s'agit de construire des nouveaux logements, certaines villes sont plus en pointe que d'autres. Selon les chiffres de l'Institut des hautes études pour le logement (Idheal), entre 2010 et 2019, 40 % de la production de logements a concerné 1 % des communes, rapporte Les Echos .
Sur les 350 communes considérées par l'étude, c'est à Toulouse, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Rennes que l'on trouve le plus de nouveaux logements. Le classement se poursuit avec Bordeaux, Nice, Lille, Villeurbanne, Annecy et Dijon. Quand on se focalise sur l'Ile-de-France, c'est Saint-Denis qui prend la première place du classement.
60 % de communes sans nouveau logement ou un seul chaque année
Sur cette décennie, on trouve 60 % des communes sur lesquelles, aucun nouveau logement n'a été construit ou alors un seul en moyenne chaque année. Les communes les moins bâtisseuses se concentrent dans le Centre-Val-de-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est et dans les Hauts-de-France.
Dans certains secteurs, la dynamique de la construction peut concerner un vaste territoire urbain ou encore se concentrer sur une zone rurale. A Montpellier, l'ensemble de l'agglomération bénéficie de nouvelles constructions. Ce qui est moins vrai dans l'agglomération parisienne, pointe Les Echos .
L'Ile d'Oléron, zone rurale la plus active
En considérant les zones peri-urbaines, la communauté de communes du Genevois ou la communauté d'agglomération du pays de Gex, dans l'Ain, toutes deux proches de la Suisse, sont en haut du classement des bâtisseurs. La communauté d'agglomération de Saint-Dizier, Der et Blaise, entre la Marne et la Haute-Marne, fait aussi bonne figure. En zone rurale, c'est à l'Ile d'Oléron qu'on construit le plus. Il s'agit là d'une dynamique touristique.
Il ne faut pas croire que là où la production de logements est la plus intense, les prix sont en baisse. Bien au contraire. C'est dans ces zones que les prix grimpent le plus. « Il y a dans ces territoires un tel besoin en logements qu'il faudrait sans doute construire beaucoup plus pour avoir un effet à la baisse sur les prix » , explique Alexandre Coulondre, l'un des deux chercheurs à l'origine de l'étude.
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