
Immobilier : des prix à la hausse dans les plus grandes villes de France, malgré la crise sanitaire
Les prix de l'immobilier ont augmenté dans les 30 plus grandes villes de France pendant le mois avril, en pleine crise sanitaire, selon le dernier baromètre SeLoger. Des hausses qui peuvent atteindre entre 10 à 30 % selon les métropoles. Dans le même temps, l'offre a diminué de moitié dans certaines villes.
Si les acheteurs s'attendaient à voir fléchir les prix de l'immobilier à cause de la crise sanitaire, ce n'est finalement pas le cas dans les 30 plus grandes villes de France selon le dernier baromètre SeLoger relayé par Capital ce mardi. Les prix de l'immobilier ancien en avril dernier ont connu des hausses de plus de 10 % par rapport à avril 2019 dans la moitié de métropoles comme Perpignan, Nice, Montpellier, Saint-Etienne, Paris ou Marseille. Mais dans d'autres villes, cette augmentation était encore plus marquée. A Lyon, Villeurbanne, Rennes, Brest, Toulouse et Clermont-Ferrand, les prix ont bondi de 17 à 20 %. A Strasbourg, les prix ont même enregistré une hausse de 31 %.
Raréfaction de l'offre
Il n'y a qu'une seule ville où les prix n'ont pas fluctué entre avril 2019 et avril 2020, : il s'agit de Grenoble. Le prix au mètre carré y est toujours de 2 586 euros. La hausse des prix a été mesurée à Aix-en-Provence (1 %), Bordeaux (2 %), Limoges et Tours (5 %). Dans tous les cas, ces chiffres peuvent s'expliquer par une raréfaction de l'offre durant cette période marquée par le confinement. Le nombre d'annonces en ligne sur le site de SeLoger a considérablement baissé en avril dernier. A Lille, Rennes ou Angers, ce sont la moitié des offres qui ont disparu.
Une épargne forcée de 55 milliards d'euros
Un aspect à prendre en compte pour les vendeurs : l'argent mobilisable par les Français pour leur projet immobilier a augmenté durant cette période de crise sanitaire. Grâce aux mesures de chômage partiel, les habitants, confinés chez eux, ont dépensé moins d'argent et, mécaniquement, ont pu épargner. Selon les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cette épargne forcée aurait atteint 55 milliards d'euros rappelle Capital . Autant d'argent que les Français peuvent réinjecter dans l'achat d'un bien.
Globalement, du début d'année à avril dernier, les ménages de Besançon, Tours ou Orléans peuvent compter sur une hausse de leur budget immobilier de 10 à 15 %. Le confinement n'est certainement pas étranger à cette situation même si SeLoger concède qu'il faut prendre toutes ces évolutions à la hausse « avec des pincettes » .
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