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Ile-de-France : une grande manifestation prévue contre l'urbanisation des terres agricoles
information fournie par Boursorama avec Newsgene 07/10/2021 à 11:11

Le projet de supermétro « Grand Paris Express » est vivement critiqué et dénoncé par les militants. (illustration) (Pixabay / Witizia)

Le projet de supermétro « Grand Paris Express » est vivement critiqué et dénoncé par les militants. (illustration) (Pixabay / Witizia)

Plusieurs « Marches des terres » partiront des quatre coins de l'Ile-de-France samedi 9 octobre direction Paris. Les militants, défenseurs de l'environnement, souhaitent par cette action contester les différents projets qui provoquent une urbanisation massive des terres agricoles dans la région. Dans le viseur : le Grand Paris Express, mais aussi de nombreux projets locaux.

Des défenseurs de l'environnement vont partir samedi 9 octobre de toute l'Ile-de-France direction Paris pour dénoncer « l'urbanisation massive » de la région. Ils souhaitent dénoncer des projets comme le Grand Paris express, la multiplication des zones d'activité et la spéculation foncière qui dévorent des hectares. En 50 ans, « 100 000 hectares de terres fertiles » ont disparu en région parisienne, selon la chambre d'agriculture d'Ile-de-France.

Quatre lieux de départ pour les marches

« Ces dernières années, ce sont 1 500 hectares de terres agricoles qui sont transformées chaque année en espaces urbains » , ajoute-t-elle. Pour enrayer cet étalement urbain, des collectifs de défense de l'environnement ont organisé des « Marches des terres » qui se rassembleront dimanche 10 octobre devant l'Hôtel de Ville à Paris. Elles partiront la veille de quatre lieux de contestation franciliens.

« Tout projet qui consomme des terres agricoles doit être stoppé » , a déclaré Bernard Loup, président du collectif pour le Triangle de Gonesse (Val-d'Oise), où doivent pousser une gare du Grand Paris Express et une zone d'activités aux contours encore flous. Le militant demande l'instauration d'un moratoire sur ces questions.

Le Grand Paris Express en ligne de mire

Le Grand Paris Express suscite aussi la mobilisation du collectif Urgence Saclay, qui se bat pour préserver le plateau de Saclay où l'État veut poursuivre le développement d'un pôle national de recherche. La future ligne 18 est « le cheval de Troie d'une urbanisation massive » , s'inquiète Fabienne Mérola, ancienne chercheuse et membre du collectif. Les terres agricoles doivent être vues comme « un outil de lutte contre la crise climatique , ajoute la chercheuse. Ce sont des puits de carbone, des lieux de vie pour la biodiversité. »

Au Val Bréon (Seine-et-Marne), des militants s'élèvent contre la volonté de la communauté de communes de transformer en zone d'activités une partie des 150 hectares de champs qu'elle a achetés, pour 17 millions d'euros. Concernant cette bataille, le zoo de Thoiry (Yvelines) a d'ailleurs renoncé à son projet de création de buttes paysagères à partir de 400 000 m³ de déchets inertes issus de chantiers.

Les agriculteurs, grands absents de la cause

Hormis quelques représentants, les agriculteurs seront les grands absents de cette manifestation. « La question des terres agricoles, c'est celle des citoyens, de la société civile » , balaie Bernard Loup, estimant que les agriculteurs sont trop focalisés sur l'agro-industrie. Pour eux, il y a un « intérêt économique certain » à vendre des hectares au prix de terrains urbanisables, note Lise Debout, agricultrice bio qui participera aux marches.

La Chambre d'agriculture d'Ile-de-France affirme travailler au maintien d'une agriculture périurbaine et note une « tendance à la baisse » des projets d'artificialisation récemment. Mais il y a une « pression immobilière, de zones d'activités et autres car l'Ile-de-France est assez stratégique » , reconnaît Laurence Fournier, secrétaire générale chargée des affaires foncières de la Chambre.

La région Ile-de-France doit bientôt réviser son schéma directeur régional (SDRIF), un document de planification territoriale dont l'un des piliers sera le « zéro artificialisation nette » , un objectif aussi inscrit dans la loi Climat. Est-ce crédible, alors que la population francilienne ne cesse d'augmenter ? « Dans 15-20 ans, il n'y aura peut-être plus de terres agricoles dans ces coins-là... craint Laurence Fournier. À long terme, on n'y échappera peut-être pas. »

4 commentaires

  • 07 octobre 11:56

    Rien à dire de plus. Je corrobore tout ce que vous dites.


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