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Faut-il désindexer les loyers ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 24/05/2022 à 07:30

La part du loyer des ménages locataires français, représentait en 2021, un taux moyen de 34,8 % de leur budget *... Or ; si le coût de la vie augmente, les loyers suivent, générant eux-mêmes de l’inflation. Geler les loyers serait une donc une solution permettant de ralentir - au moins temporairement - le cercle vicieux de la hausse des prix. Mais cela aurait aussi d’autres conséquences, notamment de provoquer une possible pénurie de logements et de créer un déséquilibre financier pour les propriétaires bailleurs, eux-mêmes soumis à l’inflation. Entre ces différents maux, lequel choisir ? C’est l’un des dilemmes actuels du gouvernement...

Faut-il désindexer les loyers ? / iStock.com - wutwhanfoto

Faut-il désindexer les loyers ? / iStock.com - wutwhanfoto

Qu’est-ce que l’IRL, quelle est sa progression au 1er trimestre 2022 ?

L’IRL - l’« indice de référence des loyers » - s'applique aux baux d'habitation qu’ils soient meublés ou non. Cet indice fixe les plafonds d’augmentation des loyers, exigibles par les propriétaires, si le bail signé par leur locataire comporte une clause de révision annuelle. Il correspond à la moyenne de l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC), sur les 12 derniers mois, hors tabac et loyers. Le dernier IRL en date, a été publié le 15 avril 2022 par l'Insee. Il correspondait au 1er trimestre 2022 et s'élevait à 133,93. Cela équivaut à une hausse annuelle de 2,48 %. Pour rappel, l’IRL avait augmenté de 1,61 % au 4e trimestre 2021. La hausse de loyer autorisée se base sur le calcul suivant : nouveau loyer = loyer en cours x nouvel IRL du trimestre de référence du contrat / IRL du même trimestre de l'année précédente. Le fort décalage entre l’IRL 2022 et celui de 2021 devrait donc générer une hausse des loyers assez conséquente... La plus forte depuis 2008, d’après les estimations, et ce n’est pas fini ! Selon les projections de la Banque de France, l’inflation devrait en effet atteindre entre 3,7% et 4,4% (dans le scénario le plus dégradé) d’ici la fin 2022. Ceci entraînerait une nouvelle flambée de l’IRL, provoquant des hausses de loyers ingérables pour les locataires.

Gel des loyers... Une fausse bonne idée ?

Dans ce contexte, l’association « Consommation logement cadre de vie » (CLCV), s’est hâté de demander un gel des loyers. Le communiqué publié sur son site précisant : « Dans un contexte de hausse des prix extrêmement importante, y compris pour les produits essentiels, les locataires ne pourront faire face à de telles augmentations ». Mais le gouvernement, pour statuer sur le sujet, doit prendre en compte différents paramètres, dont, comme le rappelait l’Union nationale des propriétaires immobiliers, le fait que les bailleurs doivent, eux aussi faire face à l’inflation, à travers les charges, les taxes foncières, le coût des travaux, les rénovations énergétiques obligatoires etc. Résultat : le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a demandé une expertise sur les conséquences d’un gel des loyers. Interrogée sur le sujet, la nouvelle Première ministre, Elisabeth Borne, déclarait quant à elle sur le plateau de TF1 vendredi 20 mai, qu’il fallait : « se méfier des fausses bonnes idées ». *Selon une étude de l'agence Flatlooker relayée par BFM TV en novembre 2021.

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