D'abord, il y a cette façade ouvragée que l'on découvre à l'extrémité de la rue du Cardinal-Mercier, au cœur du quartier de la Nouvelle Athènes dans le 9e arrondissement. Ici une porte en bois de chêne richement sculptée, là des balcons décorés de vases, de sphinx et de femmes ailées, et de-ci de-là des bas-reliefs, des motifs végétaux, des colonnes cannelées, et surtout une immense verrière ornée à la manière d'un vitrail. Autant dire un style des plus éclectiques qui laisse aisément imaginer ce qui se cache à l'intérieur.
Mais avant d'aller plus loin, revenons-en aux origines et surtout à celle à qui l'on doit cet hôtel particulier construit en 1883. Si son nom ne nous est guère familier aujourd'hui, à moins de verser dans le chant lyrique, Anna Judic (1849-1911) fut à la Belle Époque l'une des figures incontournables de l'opérette, et notamment du théâtre des Variétés, reprenant des rôles écrits par Jacques Offenbach puis incarnant ceux imaginés par son mari, le dramaturge Albert Millaud, de surcroît fondateur du Petit Journal .
Durant près de vingt ans, la cantatrice va occuper le devant de la scène et triompher entre opérettes, vaudevilles et opéras-bouffes, tels que La Roussotte , Lili , La Femme à papa et Mam'zelle Nitouche dont le succès retentissant lui rapportera, dit-on, la coquette somme d'un million de francs. De quoi lancer la construction de son hôtel
... Source LePoint.fr
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