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Epargne salariale : êtes-vous libre d'épargner comme vous le souhaitez ?
information fournie par Moneyvox26/05/2021 à 18:01

Quelle marge de manœuvre pour l'épargnant dans la gestion de son plan ? ( Crédits : ©  Tierney - stock.adobe.com)

Quelle marge de manœuvre pour l'épargnant dans la gestion de son plan ? ( Crédits : © Tierney - stock.adobe.com)

Chaque année, 11 millions de Français bénéficient d'un dispositif d'épargne salariale. Mais les marges de manœuvre laissées à ces salariés sont souvent restreintes.

Par MoneyVox,

C'est à la fin du mois de mai que la plupart des bénéficiaires d'un dispositif d'intéressement ou de participation reçoivent leurs primes. Des sommes d'argent qu'ils peuvent alors déposer sur un PEE, un PERCO ou un PER, mais aussi retirer immédiatement à condition de se soumettre à l'impôt sur le revenu. Au-delà de cet aspect, le fonctionnement de l'épargne salariale reste assez contraignant pour les salariés. Voici ce qu'il en est.

Epargne salariale : ces nombreuses décisions qui reviennent à l'employeur

Seule la participation est obligatoire pour les entreprises employant plus de 50 salariés. L'intéressement, quant à lui, reste facultatif, quelle que soit la taille de l'entreprise. En dessous du seuil des 50 salariés, il est tout à fait possible de mettre en place un accord de participation et/ou d'intéressement sur la base du volontariat. En théorie, cette décision est prise par les organisations représentatives des employés, ce qui est le cas pour de grandes entreprises, des ETI ou des PME. Mais dans les TPE, les Très Petites Entreprises, ce choix découle en réalité d'une décision unilatérale du dirigeant. Un fonctionnement dont Philippe Vigneron, secrétaire en charge de l'ISR et de l'épargne salariale pour la CFDT, s'accommode avec raison : « Déjà, la priorité est de favoriser l'épargne salariale. Donc dans des structures où cela n'est pas obligatoire et où seulement 25 % des salariés sont couverts, cela reste mieux que rien. »

Lorsque la décision de mettre en place un dispositif d'épargne salariale est prise, l'entreprise doit choisir un teneur de compte, c'est-à-dire l'organisme qui collectera et gérera les avoirs des salariés. S'il en existe, les organisations syndicales sont alors consultées, sinon, le choix revient à nouveau au dirigeant de la société. Dans la plupart des cas, il s'orientera alors vers la solution proposée par sa banque.

Le choix du teneur de compte s'accompagne de la sélection des fonds dans lesquels les salariés pourront investir. Faute de connaissances suffisantes de l'employeur ou des syndicats, le package de base est le plus souvent choisi. Cette formule standard est proposée par les teneurs de comptes et pose un nouveau problème : celui de la concentration du marché.

L'épargne salariale, un marché tenu par une poignée d'acteurs

Il existe peu de domaines où la concentration des acteurs est aussi forte qu'en matière d'épargne salariale : trois groupes détiennent 74% des parts de marché sur la gestion d'actifs, à savoir Amundi, Natixis et BNP Paribas. Problème supplémentaire : les gestionnaires d'actifs, c'est-à-dire ceux qui sont en charge des fonds, sont souvent les mêmes que les teneurs de comptes.

À de rares exceptions près, la majorité des teneurs de compte privilégient leurs produits « maison » dans leurs packages de base. Les fonds dans lesquels peuvent investir les salariés sont ainsi très souvent ceux d'une autre filiale du groupe financier. Ce manque de concurrence pose des problèmes bien réels, comme l'indique Benjamin Pedrini, cofondateur d'Epsor, une solution d'épargne salariale en ligne : « Le marché est malheureusement trop dépendant de ces deux ou trois gros leaders. Ils ont tardé à innover. Ils n'ont commencé à développer des outils novateurs, comme le conseil basé sur un robo-advisor, que récemment ». Or, on le sait bien, une faible concurrence est rarement bénéfique au consommateur…

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