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Dans ce petit village normand, les prix avoisinent les 4000 euros le m²
information fournie par Le Figaro 07/11/2020 à 07:00

Situé à une dizaine de kilomètres de Deauville, Saint-Pierre-Azif séduit de plus en plus de Parisiens, prêts à faire flamber les prix.

Dès l’annonce du reconfinement, les Parisiens n’ont pas perdu de temps pour rejoindre leur résidence secondaire. Il fallait voir les centaines de kilomètres de bouchons dans l’Ile-de-France, la semaine dernière. Comme au printemps dernier, la Normandie a la cote surtout lorsque le soleil est généreux et malgré les températures quelque peu fraîches. Deauville et ses alentours sont particulièrement prisés. Mais pas que. L’arrière-pays, du moins le «triangle d’or» Cabourg-Deauville-Honfleur-Pont l’Evêque, séduit de plus en plus les Parisiens. Pour plusieurs raisons: outre sa proximité avec la capitale (moins de deux heures en voiture ou en train), les acheteurs peuvent profiter du calme de la campagne tout en appréciant le fait d’être proche de la plage.

C’est le cas d’un petit village du Calvados peuplé de moins de 200 âmes. Retiré dans les terres, Saint-Pierre-Azif n’en est pas moins proche de la côte normande. Ou comment profiter du calme, des espaces et de la verdure de la région mais aussi de la mer (surtout l’été bien sûr). Autant d’atouts qui ont séduit plus d’un Parisien. À tel point que certains acheteurs n’hésitent pas à faire flamber les prix, plus qu’abordables pour eux qui sont habitués à les voir dépasser allégrement les 10.000 euros le m², voire bien au-delà dans les quartiers chics.

Un micro-marché

À Saint-Pierre-Azif, le mètre carré se négocie à un tarif plus de trois fois inférieur à celui de la capitale: 3254 euros selon Meilleurs Agents. Il arrive même qu’il avoisine voire dépasse les 4000 euros le m². Une moyenne digne de celle d’une ville comme… Nantes, sixième ville la plus peuplée de France. Mais à l’inverse du chef-lieu du «44» (Loire-Atlantique), Saint-Pierre-Azif est un micro-marché: il suffit donc d’une vente à un prix qui peut paraître excessif pour faire grimper la moyenne. En septembre dernier, une belle maison de 250 m² - disposant d’un jardin de 4000 m² - a été vendue près de 1,1 million d’euros (soit 4400 euros le m²), selon DVF (Demande de valeurs foncières), la base de données publique de Bercy. De quoi donner des idées à d’autres.

Plus récemment, fin octobre, une longère typiquement normande, avec ses colombages, affichée pour 100 m², sur un terrain d’à peine plus de 1000 m², a été mise en vente sur un site de petites annonces à 375.000 euros, soit 3750 euros le m². Encore faut-il savoir que l’obligation de mesurer la superficie ne vise que les appartements et non les maisons, ce qui permet quelques approximations… Deux autres exemples également disponibles sur DVF: une maison de 64 m² (environ 2000 m² de terrain et une dépendance) a changé de mains, en juin 2017, pour un peu plus de 270.000 euros (plus de 4200 euros le m²). Sept mois plus tôt, c’est une maison voisine de 47 m² (près de 3500 m² de terrain qui a été cédée 183.000 euros (environ 3900 euros le m²).

Une logique d’investissement

Des tarifs qui choquent beaucoup de locaux qui doivent souvent quitter ces petits villages pour en trouver d’autres aux prix plus abordables mais donc parfois moins séduisants. Surtout, ils estiment que ces maisons sont surpayées pour ce qu’elles valent réellement. «Pour plus d’un million d’euros, vous pouvez acheter une propriété bien plus grande en Normandie. Par ailleurs, il faut savoir qu’avec les maisons à colombages, l’isolation n’est vraiment pas terrible» , explique un habitant. Bien que ces prix soient deux fois supérieurs à la moyenne du Calvados (autour de 2000 euros le m² selon Meilleurs Agents), ils ne rebutent pas certains acheteurs qui sont prêts à casser leur tirelire pour du calme et de la verdure. « Les Parisiens surpayent souvent ces maisons parce qu’ils ont une logique d’investissement. Ils estiment, qu’avec le confinement, ces résidences secondaires vont prendre de la valeur» , rétorque un agent immobilier local.

Ce qui est bien réel, en revanche, c’est l’attractivité de ce petit village de la Côte Fleurie. Et dans ces cas-là, c’est souvent une bonne opération pour la municipalité. Car qui dit prix surélevés, dit hausse des droits de mutation (plus connus sous l’appellation «frais de notaire»). Et donc plus d’argent frais pour la commune.

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