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Crédit immobilier : les taux d'intérêt vont-ils encore continuer à augmenter ?
information fournie par Moneyvox 26/10/2022 à 14:00

(Crédits photo: © Monster Ztudio - stock.adobe.com)

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1,88 % : voici le taux d'intérêt moyen pour un crédit immobilier en septembre selon l'Observatoire Crédit logement CSA. Un chiffre en forte hausse par rapport à l'année dernière… jusqu'à quand ?

Par MoneyVox,

Alors que les taux d'intérêts des prêts à l'habitat étaient particulièrement bas depuis plusieurs années, leur remontée inquiète les Français et le monde de l'immobilier. Sur fond d'inflation et d'incertitude, la Banque centrale européenne a en effet remonté ses taux directeurs, entraînant dans son sillage une augmentation des taux pratiqués par les banques. Les emprunts deviennent ainsi plus coûteux, et la capacité d'endettement des ménages s'en ressent. Le point sur la situation actuelle en détails.

Certains taux d'intérêt ont doublé en seulement un an

En septembre 2021, le taux d'intérêt moyen des crédits immobiliers, toutes durées confondues, était de 1,04 %. L'Observatoire Crédit logement CSA, à l'origine de ce chiffre, a renouvelé son analyse en septembre 2022. Résultat : il faut désormais compter 1,88 % en moyenne pour un emprunt immobilier, toutes durées confondues.

Dans le détail, le taux moyen des crédits octroyés sur une durée de 25 ans est désormais de 1,98 %, contre 1,16 % sur la même période en 2021. Sur 15 et 20 ans, la situation est même pire, les taux d'intérêt ayant doublé en l'espace d'un an. Sur 15 ans, il faut maintenant compter 1,74 %, et 1,88 % sur 20 ans.

Et les foyers les plus modestes ne sont pas les seuls touchés par cette hausse. Elle concerne l'ensemble du marché, en lien direct avec la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), et particulièrement de l'indice OAT 10 ans. Cet indicateur sert de référence aux banques pour déterminer les taux d'intérêt qu'elles peuvent pratiquer. À l'origine de la décision de la BCE ? L'inflation, qui a atteint 5,6 % sur un an en France, et 10 % dans l'ensemble de la zone euro.

Lire aussi : Crédit immobilier : allonger la durée de remboursement ne suffit plus à faire accepter son dossier

Les taux immobiliers vont-ils pouvoir augmenter indéfiniment ?

Cette question, les Français sont nombreux à se la poser. Les futurs emprunteurs, d'abord, qui craignent légitimement pour leur capacité d'emprunt, mais aussi le monde de l'immobilier, qui risque de se retrouver face à un marché fonctionnant au ralenti. Selon les projections de l'Observatoire Crédit logement CSA, le taux moyen des crédits immobiliers, toutes durées confondues, pourrait atteindre jusqu'à 2,80 % en juin 2023, contre 1,88 % actuellement. Toutefois, cette tendance devrait progressivement s'inverser pour atteindre 2,45 % à la fin de l'année 2023, puis une certaine stabilité en 2024.

Ces éléments chiffrés restent des projections intimement liées à l'évolution de la situation économique française et européenne, ainsi qu'à l'inflation. En attendant, les emprunteurs ne disposent pas d'une capacité d'endettement extensible, notamment au vu des prix de l'immobilier élevés. Ils peuvent donc choisir d'emprunter sur une durée plus longue, avec un maximum de 25 ans dans la plupart des cas. La durée moyenne des crédits octroyés s'est ainsi établie à 20,3 ans sur le troisième trimestre 2022, contre 13,6 ans en 2011.

Autre option : acheter un bien de plus petite superficie. En effet, pour l'Observatoire, "cet allongement n'est plus suffisant pour compenser les conséquences de la hausse des prix des logements". Ainsi, en un an, la surface qu'un ménage peut acquérir a diminué de 4 m² en moyenne. Toutefois, cette situation pourrait bien évoluer dans les mois à venir. En effet, avec la baisse de la capacité d'emprunt des futurs propriétaires, les vendeurs actuels vont peut-être devoir revoir leurs exigences à la baisse, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix de l'immobilier. L'agence de notation Moody's en vient à une conclusion semblable : "Les prêts immobiliers devenant plus onéreux, la demande de logements va baisser, amenant probablement un assouplissement des prix de l'immobilier après plusieurs années de croissance".

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