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Crédit immobilier: le gouvernement cherche à débloquer le marché
information fournie par Le Figaro 04/11/2022 à 06:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Le ministre du Logement est favorable à ce que le taux maximal auquel une banque peut prêter, soit mis à jour plus régulièrement pour qu'il prenne mieux en compte la réalité du marché.

Des taux qui s'envolent, des refus qui se multiplient, un apport exigé plus élevé: le marché du crédit immobilier se tend . Le répit lié à la remontée du taux d'usure (taux maximal au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter, NDLR) qui a permis de débloquer des milliers de dossiers, touche presque à sa fin. « Malgré une revalorisation du taux d'usure, la production de crédits n'arrive pas à rebondir », constate l'Observatoire Crédit Logement . Aux dires des courtiers, de plus en plus de banques affichent désormais des taux proches de 2,5% sur 20 ou 25 ans. Une fois les frais (dossier et garantie) et l'assurance ajoutés, le taux risque de dépasser le nouveau taux d'usure fixé à 3,05%. Et des milliers de dossiers devraient à nouveau être refusés. Comme ces derniers mois.

Une situation qui interpelle le gouvernement. Le ministre du Logement, qui a reçu ce jeudi le gouverneur de la Banque de France, est favorable à ce que le taux d'usure soit mis à jour plus fréquemment (de façon mensuelle plutôt que trimestrielle) pour qu'il prenne mieux en compte la réalité du marché. « Nous sommes vigilants à la question de l'accès au crédit immobilier notamment pour les primo-accédants », a déclaré au Figaro Olivier Klein qui a prévu « d'échanger régulièrement dans les prochains mois » avec François Villeroy de Galhau.

Les prêts immobiliers en chute de 34%!

Le sujet est d'importance. Ces 4 dernières années, plus d'un million de ventes ont pu se réaliser par an grâce aux taux bas. Mais dès 2023, le marché risque de se gripper. « Soit les vendeurs accepteront de baisser leurs prix et les volumes vont se maintenir, soit ils resteront inflexibles, ne vendront pas et les volumes chuteront , décrypte Pierre Sabatier, économiste et fondateur du cabinet d'analyse économique PrimeView. Les prix reculeront une fois que les vendeurs auront accepté qu'ils ne peuvent pas demander les prix qu'ils exigent

En cause: l'envolée vertigineuse des taux de crédit. En à peine un an, les taux ont plus que doublé, passant d'environ 1% à 2,2% en moyenne sur 25 ans (qui représentent environ deux tiers des crédits accordés, NDLR). Cette hausse des taux de crédit de plus d'un point a déjà fait perdre plus de 30.000 euros de capacité d'emprunt potentielle aux emprunteurs, en remboursant 1000 euros par mois pour un emprunt sur 25 ans. Conséquence: le nombre de prêts s'est effondré de plus d'un tiers en octobre, sur un an, selon l'Observatoire Crédit Logement.

Seuls les ménages pouvant répondre aux exigences des banques, en matière d'apport notamment, à savoir les plus aisés, ont une chance de décrocher un crédit. « Pour les autres, des solutions existent pour obtenir un prêt immobilier comme les crédits sur plusieurs lignes avec des durées différentes ou des crédits complémentaires (aux prêts classiques) entre 20.000 et 30.000 euros, à taux bonifiés (environ 1%)», explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.

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