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Crédit immobilier : la remontée des taux moyen se poursuit
information fournie par Mingzi 07/11/2023 à 12:58

Crédit photo : 123RF

Crédit photo : 123RF

Selon l'observatoire Crédit Logement CSA, en octobre 2023, la hausse des taux moyen des crédits immobiliers s'est poursuivie (hors assurance et coût des sûretés) pour s'établir à 4.12 %. Le point sur ce marché.

Les taux dépassent 4,25 % pour la moitié des emprunteurs à 20 ans.

En octobre 2023, la remontée du taux moyen des crédits immobiliers se poursuit : la hausse est deux fois plus forte que l'année dernière à la même époque (+ 1.77 point contre 0.84 point).
Les taux dépassent 4,25 % pour trois-quarts des emprunteurs immobiliers à 25 ans et la moitié des emprunteurs à 20 ans.

L'explication tient à l'effet conjugué des revalorisations mensuelles du taux d'usure depuis janvier (+ 0.275 point) et au relèvement du principal taux de refinancement de la BCE maintenu à 4.50 % fin octobre 2023.

La durée moyenne des prêts s'allonge

En octobre 2023, la durée moyenne des prêts immobiliers accordés était de 253 mois, soit 21 ans, un niveau rarement observé par le passé. En 2001, la durée moyenne était de 13.6 ans. Toutefois, l'effet bénéfique de l'allongement de la durée sur la capacité d'emprunt est neutralisé par la hausse des taux des crédits, affectant les capacités d'emprunt qui baissent de – 16,7 % depuis décembre 2022.

Le coût des opérations est en net recul

En 2022, les revenus des emprunteurs avaient cru nettement moins que l'inflation. Mais depuis le début de 2023, ils augmentent rapidement (+ 7.2 % pour les 10 premiers mois de l'année, en glissement annuel contre + 4.3 % en 2022).

Malgré tout, l'accès au marché est devenu plus difficile pour les emprunteurs modestes qui disposent d'un faible apport personnel. C'est aussi le cas pour les ménages plus aisés qui ne disposent plus d'un apport suffisant au regard des prix pratiqués dans les grandes agglomérations. Aussi, qu'ils soient modestes ou plus aisés, de nombreux de ménages sont contraints d'abandonner leur projet ou à revoir leurs critères en termes de surface, de qualité ou encore de localisation. Certains se délocalisent vers des lieux d'habitation où les prix des logements sont moins élevés, d'autres préfèrent réduire la surface ou le nombre de pièces du bien acheté.

Par conséquent, le coût des opérations réalisées est en recul, après une augmentation soutenue jusqu'alors (- 5.8 % pour les 10 premiers mois de l'année, en glissement annuel). Le coût relatif s'établit à 4.1 années de revenus en octobre 2023, alors qu'il était de 4.7 années il y a un an à la même époque, revenant à son niveau du 1er trimestre 2015.

Alors que cette baisse du coût relatif est équivalente à un recul des prix de l'immobilier de 12.5 %, la demande ne se redresse pas.

1 commentaire

  • 07 novembre 16:20

    C'est la fin de l'abondance annoncée et voulue, le retour de l'austérité non "dite", le partage des richesses recule encore, l'enrichissement des plus riches continue encore plus... c'est la crise, mais pas pour tout le monde...


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