
Loin des idées reçues, il semblerait que les meilleures propositions de financements ne soient pas forcément réservées aux plus riches (Crédit photo: © hakinmhan - stock.adobe.com)
Une enquête menée par l'ANIL montre que les meilleurs taux ne sont pas uniquement réservés aux foyers les plus aisés. Comment des ménages modestes parviennent-ils à profiter d'excellentes conditions ?
Par MoneyVox,
Certaines statistiques viennent parfois nous surprendre. C'est le cas de celles publiées récemment par l'ANIL. L'Agence Nationale pour l'Information sur le Logement s'est intéressée aux taux immobiliers pratiqués par les banques au troisième trimestre. Loin des idées reçues, il semblerait que les meilleures propositions de financements ne soient pas forcément réservées aux plus riches. Le point sur cette situation inattendue.
Quels sont les taux des crédits immobiliers classiques ?
Le taux d'intérêt d'un crédit immobilier influence directement le montant de la mensualité de remboursement et le coût total de l'emprunt. Il s'agit donc d'une variable très importante, que les emprunteurs analysent minutieusement. Chaque trimestre, l'ANIL fait le point sur les taux immobiliers réellement pratiqués sur le marché en interrogeant la Caisse d'Epargne, le Crédit Agricole, La Banque Postale, le Crédit Mutuel et LCL.
Cette analyse est menée sur les durées de remboursement les plus courantes pour des crédits immobiliers classiques à taux fixes :
- Sur 15 ans, les taux d'intérêts pratiqués sont compris dans une fourchette de 0,85 à 1,20 % ;
- Sur 20 ans : de 0,95 à 1,30 % ;
- Sur 25 ans : de 1,22 à 2,31 %.
Ces données sont issues de la période allant du 15 mai au 15 août 2021. Notons que les taux indiqués sont stables par rapport au second trimestre de l'année, à l'exception des crédits souscrits sur 25 ans, dont les taux ont perdu jusqu'à 0,28 point.
Qui peut emprunter au meilleur taux ?
On entend souvent que les meilleurs taux sont réservés aux profils les plus recherchés par les banques, à savoir les ménages dont les revenus sont élevés, le taux d'endettement relativement faible et/ou le niveau d'apport est conséquent. Il est vrai que ces emprunteurs sont en position de force pour négocier et faire jouer la concurrence. Ils peuvent ainsi obtenir d'excellentes conditions de financement.
Cependant, un autre profil moins attendu peut aussi prétendre aux meilleurs taux immobiliers : les ménages modestes. En cause ? Le type de crédit auquel ils peuvent faire appel. En parallèle du crédit immobilier classique, il existe notamment un prêt spécifique appelé "PAS". Le Prêt Accession Sociale, son nom complet, est un type de financement qui permet d'acheter sa résidence principale malgré des revenus restreints. De fait, des conditions de ressources s'appliquent selon la composition du foyer et son lieu de résidence. Par exemple, en zone A ou A bis, une personne seule ne doit pas gagner plus de 37 000 euros par an, tandis qu'en zone B2, un couple ayant un enfant doit respecter un plafond de ressources de 45 900 euros.
Quel est le taux d'intérêt d'un PAS ?
Le PAS fait partie de la famille des prêts conventionnés (ou PC). Son taux peut être fixe ou variable. Les banques doivent respecter un plafond maximal. Celui-ci dépend de la durée qui peut être comprise entre 5 et 30 ans. Par exemple, sur une durée supérieure à 20 ans, le taux d'intérêt d'un PAS ne peut pas dépasser 2,75 % en 2021. Entre 15 et 20 ans, cette limite est revue à 2,65 %. Dans les faits, les taux pratiqués sont généralement bien en dessous de ces seuils. Sur 15 ans, les meilleurs taux obtenus sont de 0,75 %, sur 20 ans 0,85 % et sur 25 ans 1,02 %. En comparaison avec les crédits immobiliers classiques, la différence est de l'ordre de 0,10 à 0,20 point.
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