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Comment être moins endetté avec le même taux de crédit immobilier
information fournie par Le Figaro 08/10/2020 à 10:00

De plus en plus de ménages ne peuvent acquérir de logement, faute de crédit (Crédits photo : Adobe Stock -  )

De plus en plus de ménages ne peuvent acquérir de logement, faute de crédit (Crédits photo : Adobe Stock - )

Pour réduire son taux d'endettement et avoir plus de chances d'obtenir un crédit, des banques proposent des formules à mensualités progressives.

De plus en plus de ménages ne peuvent acquérir de logement, faute de crédit. La plupart du temps, c'est dû à un taux d'endettement trop élevé (supérieur à 33% des revenus nets). Pour y remédier, une solution a été ressortie du placard par les Caisses d'épargne qui l'avaient mise en sommeil ces dernières années quand le marché du crédit immobilier fonctionnait à plein.

Cette solution quelle est-elle? Les prêts à mensualité progressive. Ce type de crédit permet de rembourser des sommes moins élevées, au début que pour un prêt classique. Et ainsi baisser son taux d'endettement. Puis, comme son nom l'indique, le montant des mensualités augmente de 1% chaque année pour les primo-accédants et de 1,5% pour les investisseurs.

Prenons l'exemple d'un primo-accédant qui gagne 3000 euros nets par mois et souhaite emprunter 250.000 euros sur 25 ans. Avec un prêt classique à 1,75%, il devra rembourser chaque mois 1029,5 euros, soit un taux d'endettement de 34% alors que dans le cadre d'un crédit à mensualités progressives, au même taux de 1,75%, la première échéance sera de 919,5 euros, soit 110 euros de moins, permettant ainsi d'abaisser le taux d'endettement à 30,6%.

Dans le cas d'un investisseur, qui emprunte aux mêmes conditions et gagne aussi 3000 euros nets par mois, il devra rembourser 867,75 euros le premier mois, soit 161,72 euros de moins que s'il avait pris un prêt classique. Son taux d'endettement passe ainsi de 34% à 29%. Ce qui, sauf mauvaise surprise, lui permet d'obtenir le feu vert de sa banque.

Un bémol, et il est de taille, le coût total du crédit sera, dans les deux cas, plus élevé (de 3000 euros pour le primo-accédant et de plus de 4000 euros pour l'investisseur), par rapport à un prêt classique. C'est le prix à payer, en cette période de resserrement du crédit, pour accéder à la propriété.

Mais cette mesure ne risque-t-elle pas d'apparaître comme un contournement des mesures imposées par les autorités financières? Avec la hausse progressive des mensualités, le taux d'endettement risque d'augmenter. « Ces prêts sont destinés aux emprunteurs - primo-accédants et investisseurs notamment - dits «à potentiel», dont les revenus (salaires, loyers...) vont augmenter dans la durée et dont l'endettement n'a donc pas vocation à augmenter », explique Sandrine Allonier, de Vousfinancer, courtier en crédit immobilier. Reste à savoir si cette solution, qui paraît plus crédible que le crédit à taux variable, sera mise en place par d'autres banques. Sinon, il vous reste deux autres possibilités: emprunter plus ou réduire la durée d'emprunt.

3 commentaires

  • 18 octobre 17:53

    Tout ça pour maintenir le prix de pierre. Puisqu'on vous dit que les intérêts ne représentent plus rien par rapport au capital. Ce sont pas les taux qui posent problème, c'est l'inflation immobiliere le problème qui augmente plus que la croissance des salaires et la croissance du PIB.Je préfère payer 2 % de taux sur 300000 euros que 0.5 % sur 500 000 euros ...


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