Comment bien assurer son logement en cas de colocation ?

information fournie par BoursoBank •20/07/2024 à 18:00

(Couple confronté à une fuite d'eau dans son logement en colocation - Crédits photo : Adobe Stock)

La rentrée se prépare avec des formules d'hébergement envisagées par les parents pour loger leurs jeunes à proximité de leurs lieux d'études. La colocation fait partie des options économiques pour les occupants et les propriétaires. Comment ces derniers peuvent-ils protéger au mieux leurs biens face aux dégradations constatées dans une colocation. Quels sont les types d'assurance habitation les plus adaptés à cette configuration d'hébergement partagé ?

Que dit la loi en matière d'assurance d'un logement en colocation ?

Plusieurs cas peuvent se présenter, laissant la possibilité aux occupants de s'assurer collectivement ou individuellement :

• Colocation avec un seul contrat de bail : un contrat d'assurance habitation unique est possible, avec mention des noms de tous les membres.
• Colocation avec plusieurs contrats de bail : chaque membre peut souscrire une assurance individuelle auprès de l'assureur de son choix, en fonction de ses besoins personnalisés.

Les risques couverts par les colocataires doivent être au minimum les risques locatifs suivants : incendie, explosion et dégâts des eaux (1).

En cas de responsabilité engagée par les membres de la colocation constituée, par exemple dans les surfaces communes, leur contribution financière (i.e. franchise) sera calculée en fonction de chaque quote-part du loyer.

À avoir en tête avant de se décider : en regroupant ses contrats auprès du même assureur ou de la même compagnie, le traitement des litiges en sera facilité en cas de sinistre déclaré !

En tant que colocataire, protégez le logement commun… comme si c'était le vôtre !

Que le contexte de votre colocation soit studieux, festif ou purement économique, vous ne devez pas lésiner sur l'assurance habitation du bien loué même si dans les faits, vous n'occupez qu'un quart de la surface disponible.

• La formule la plus complète est la multirisques habitation, car elle couvre aussi les voisins, les tiers et le mobilier.
• Combien ça coûte de ne pas souscrire un contrat d'assurance habitation suffisant ? Les conséquences financières peuvent être lourdes si le colocataire est mal assuré car il devra assumer des frais non prévus et souvent coûteux :
  • Réparation matérielle (remise en état).
  • Frais juridiques (avocat).
  • Indemnisation des parties lésées (2).

Propriétaire, quelles sont les précautions à prendre si vous acceptez une colocation ?

Mettre son logement sur le marché en acceptant l'option colocation constitue un pari pour le propriétaire. Mais, cela lui garantit une source de revenus non négligeable, avec un certain taux de remplissage du bien, lui évitant ainsi une vacance du logement s'il ne trouve pas d'occupants classiques. Cette formule lui procure aussi une souplesse supplémentaire avec une durée de bail souvent plus courte notamment pour les meublés (9 mois pour les étudiants, 1 an pour les autres profils, au lieu de 3 ans).

Voici les points à avoir en tête pour couvrir les risques de la colocation :

• Exiger le contrat d'assurance habitation (a minima responsabilité civile souscrit par au moins un membre) lors de l'état des lieux d'entrée et remise des clés puis à chaque renouvellement du contrat (5).
• Ajouter le coût de la prime d'assurance annuelle proratisée au montant mensuel du loyer et des charges à payer.
• À défaut d'une présentation annuelle de l'attestation d'assurance habitation à jour , le propriétaire aura plusieurs choix légaux à sa disposition : soit souscrire à la place des colocataires une assurance limitée aux risques locatifs et leur refacturer mensuellement le coût correspondant, soit résilier le bail (si sa lettre de rappel est restée sans réponse après un délai d'un mois).

En parallèle, dans le cas d'un habitat collectif, le propriétaire doit souscrire une assurance dite PNO (Propriétaire Non Occupant) qui vient compléter les éventuelles carences des colocataires. Dans un logement individuel de type maison, elle est facultative mais peut rassurer les personnes prudentes désireuses d'une protection maximale, avec potentiellement des garanties en doublon.

// Avant de souscrire une multirisques adéquate, pensez à Alabri, l'assurance habitation sur mesure à petits prix de BoursoBank , qui protège vos colocataires si, en tant qu'occupant, vous causez un dommage matériel résultant d'un événement couvert au titre des garanties Incendie et événements assimilés ou dégât des eaux et gel, prenant naissance à l'intérieur de votre habitation. Quant aux bailleurs, c'est le même principe de garanties pour les dommages subis par les copropriétaires du logement, du fait d'un sinistre les impactant.

Pour une colocation sereine, le respect du bien immobilier occupé est la règle d'or. Si toutes les parties prenantes sont correctement assurées, avec des statuts bien identifiés, la majeure partie des sinistres éventuels sera couverte.

Ces autres articles vont vous intéresser :

Dossier Assurance habitation : ce que vous devez savoir avant de souscrire un contrat
Ces 8 règles d'or pour réussir votre prochaine colocation
Quels sont les risques d'accepter une sous-location de son logement ?

(1) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34661
(2) https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/louer/colocation-etre-bien-assure-article-16910.html
(3) https://www.lacartedescolocs.fr/infographies/infographie-colocation-2023-chiffres-cles
(4) https://fr.statista.com/statistiques/1453116/difficultes-trouver-logement-france/
(5) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F21478

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com

Voir tous ses articles