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Choupette peut-elle devenir l'héritière de Karl Lagerfeld?
information fournie par Le Figaro19/02/2019 à 14:55

Choupette le chat birman du couturier Karl Lagerfeld peut-elle hériter de son célèbre maître ? ( Crédits: Antranias Pixabay)

Choupette le chat birman du couturier Karl Lagerfeld peut-elle hériter de son célèbre maître ? ( Crédits: Antranias Pixabay)

Le célèbre couturier, disparu aujourd'hui, avait fait connaître au grand public son intention de faire profiter son chat birman d'une part de sa fortune. Voici ce qui est légalement possible en France et dans le monde.

«Elle a sa propre petite fortune, c'est une héritière». Karl Lagerfeld avait tenu ces propos en 2015 sur «Le Divan» de Marc-Olivier Fogiel, non pas à propos d'une personne, mais de sa chatte, la bien connue «Choupette». Il faut dire que l'illustre couturier de la maison Chanel vouait à cette dernière une affection sans limite depuis 2011, année de son adoption. Avec la disparition ce mardi 19 février 2019, à l'âge de 85 ans, de celui qui présidait aux destinées de la maison Chanel depuis 1982, la question de l'héritage de Choupette se pose très sérieusement aujourd'hui.

Le chat birman possède un compte bancaire à son nom. Mais peut-elle légalement devenir héritière de son maître? En France, la réponse est non. Il est en effet interdit de désigner un animal comme héritier sur son testament. Et pour cause: au sens de la loi, l'animal n'existe pas en tant que personne physique et juridique. Choupette, déjà «riche» de quelques publicités, avec une fortune estimée à plusieurs millions d'euros, ne sera donc pas directement l'héritière du grand couturier, résident français. Cependant, en cas d'application du droit allemand, une telle action deviendrait réalisable. Mais sauf mention contraire, le droit du pays de résidence s'applique en cas de succession: le droit français, donc.

Des méthodes alternatives

Des solutions alternatives existent cependant. Par exemple une personne morale, comme une association ou encore une fondation, peut très bien recevoir un legs ou un héritage. Ainsi, une association de protection animale qui en serait bénéficiaire pourrait par répercussion en faire profiter l'animal désigné comme «héritier» par le donateur. Karl Lagerfeld pourrait même avoir créé sa propre fondation, qui aurait notamment pour mission de s'occuper de son chat. Dernière possibilité: désigner le prochain propriétaire de l'animal, qui héritera de certaines richesses pour assurer le confort de l'animal jusqu'à la fin de ses jours. Mieux vaut, dans ce cas, que le couturier ait pu s'appuyer sur une personne de très grande confiance. Cette éventualité semble la plus probable, Karl Lagerfeld ayant fait cette précision en 2015, toujours sur «Le Divan»: «S'il m'arrive quelque chose, la personne qui s'en occupera ne sera pas dans la misère».

Il n'en va pas de même dans tous les pays. En effet, outre-Atlantique notamment, un animal de compagnie peut tout à fait devenir héritier de son maître. L'exemple le plus célèbre est celui de Gunther IV. En 1992, ce berger allemand a hérité de 373 millions de dollars (328 millions d'euros) de sa maîtresse, la comtesse allemande Karlotta Liebenstein. Opra Winfrey constitue elle aussi un cas notable: à sa mort, l'animatrice et productrice de télévision a prévu de léguer 30 millions de dollars (27 millions d'euros) à ses cinq chiens. Soit un plus de cinq millions d'euros par tête. Le désir de transmission de Karl Lagerfeld envers Choupette n'est donc pas inédit, cependant il ne pourra pas se conclure aussi simplement que dans d'autres pays.

1 commentaire

  • 20 février08:16

    En France, seul le fisc peut prétendre être l'héritier de tout le peuple...


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