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Chômage partiel : une escroquerie à 2,4 millions d'euros démantelée, quatre personnes interpellées
information fournie par Boursorama avec Newsgene 25/02/2021 à 09:44

Chaque société déclarait de faux employés afin de toucher les aides accordées par l'État dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19. (illustration) (Pixabay / cocoparisienne)

Chaque société déclarait de faux employés afin de toucher les aides accordées par l'État dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19. (illustration) (Pixabay / cocoparisienne)

Quatre personnes soupçonnées d'avoir monté une vaste escroquerie au chômage partiel ont été interpellées cette semaine dans le Sud-Est. Grâce à huit sociétés fantômes, les escrocs auraient détourné 2,4 millions d'euros grâce au dispositif d'aide de l'État. 1,4 million d'euros a pu être récupéré au titre des avoirs criminels.

Un vaste réseau d'escroquerie au chômage partiel a été mis au jour dans le Sud-Est par la division de lutte contre la criminalité financière de la police judiciaire de Lyon (Rhône). Le montant du préjudice pour l'État est estimé à 2,4 millions d'euros. Huit sociétés fantômes auraient participé à ce montage frauduleux.

Des emplois fantômes

Fin août, une société a attiré l'attention de Tracfin, le service du ministère de l'Économie chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent. Le gouvernement a alerté la police judiciaire du Rhône sur une « suspicion d'escroquerie en bande organisée » après s'être aperçu que 400 000 € d'indemnisations du chômage partiel, liées à la crise du Covid-19, avaient été indûment perçus.

L'entreprise de location de véhicules avait 49 salariés, qui émargeaient chacun en moyenne à 4 000 € par mois. Mais la société n'employait en réalité aucune de ces personnes. Après un premier signalement au parquet de Saint-Étienne, les enquêteurs se sont rendu compte en épluchant les mouvements bancaires de l'entreprise que sept autres sociétés, exerçant soi-disant dans la location de véhicules ou les économies d'énergie, suivaient le même schéma.

Quatre suspects interpellés

Un vaste circuit de blanchiment et de versements croisés entre les différentes sociétés a été reconstitué. « On a affaire à un réseau d'escroqueries commises au préjudice de l'État » , a confirmé Judicaële Ruby, commissaire divisionnaire de la section économique et financière de la police judiciaire de Lyon. Sur les 2,4 millions d'euros d'indemnités versées aux huit sociétés, 1,4 million a pu être récupéré au titre des avoirs criminels.

Une partie de l'argent pourrait avoir été cachée à l'étranger, notamment Hong Kong. Le préjudice aurait pu être encore plus élevé, les escrocs ayant demandé au total 3,4 millions d'euros d'aides. Trois personnes ont été interpellées mardi 23 février autour de Saint-Étienne et dans l'Isère. Un quatrième suspect a été arrêté dans les Bouches-du-Rhône. 30 000 € en liquide ont été saisis.

« On sait qu'il y a et qu'il va y avoir énormément d'escroqueries par rapport à tous les dispositifs d'aide mis en place par l'État dans cette crise , explique encore Judicaële Ruby. Les escrocs surfent sur les failles du système économique, mais nous ne restons pas sans réaction face à ces phénomènes. »

9 commentaires

  • 26 février 11:00

    Que de réformes à faire dans la fonction publique!!!...:-)((


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