
(Crédits photo : Unsplash - Helena Lopes )
En France, une chambre de colocation coûte 442 euros (charges incluses) par mois en moyenne contre 562 euros pour un studio.
Se loger en France coûte de plus en plus cher et c'est souvent un parcours du combattant pour trouver un bien abordable. La colocation, impactée par le Covid - difficile de cohabiter avec des inconnus et respecter les gestes barrières -, reste une solution économique bienvenue notamment pour les étudiants et les jeunes actifs particulièrement touchés par l'actuelle crise. Même si le loyer moyen d'une chambre augmente (+3,5% sur un an), il reste moins cher que celui d'un studio: 442 euros (charges incluses) par mois en France contre 562 euros, selon une étude réalisée par Locservice, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers. Soit un écart de 27%!
Sans surprise, c'est en province que le prix est le moins élevé: 392 euros (+1,82%) contre 542 euros en Île-de-France (+2,46%) et 715 euros (+0,7%) à Paris. Si vous cherchez une chambre en colocation, sachez que c'est à Saint-Étienne que vous aurez le moins de difficultés à en trouver: on y compte presque 4 chambres pour une demande. Idem à Nice et à Limoges (2 chambres pour une demande). À l'inverse, c'est à La Rochelle que le marché est le plus tendu en France: 8 demandes pour une chambre. En pénurie de logements et de terrains disponibles, la citadelle fortifiée paie le prix de son attractivité.
Suivent Lyon et Lille avec près de 5 demandes. Paris (4,6 demandes ) et Angers (3,4) complètent le top 5. « La demande repart à la hausse maintenant que les étudiants peuvent mieux se projeter dans l'optique de la rentrée 2021 », constate Richard Horbette, fondateur de Locservice qui dispose encore d'environ 41.000 chambres en colocation proposées par des bailleurs particuliers ou des colocataires déjà en place qui libèrent une chambre.
Sport, cinéma, billard...
Côté profil, bien que la colocation ne soit pas l'apanage des étudiants, leur part augmente. Avec le chômage partiel et le télétravail, la crise a réduit la mobilité des actifs. Ainsi, 58% des candidats sont étudiants (+3 points) et 36% sont actifs (-5 points). Âgés de 27 ans, ces derniers disposent de 1805 euros de revenus par mois, en moyenne. Aussi étrange que cela puisse paraître, le budget moins élevé n'arrive qu'en deuxième position quand on les interroge sur les avantages de vivre en colocation. Et loin derrière la rencontre de nouvelles personnes (73% contre 49%).
La surface plus élevée complète le podium (30%) alors qu'elle n'était même pas dans le top 3 l'an dernier. L'«effet Covid» sans conteste. Un basculement que Loig Lemeilleur, cofondateur de Colocatère, entreprise dédiée à la colocation depuis 2008, a également constaté. « Il y a 10 ans, le prix était le critère numéro 1. Depuis 5-6 ans, c'est le contact social, en raison de l'afflux d'offres . L'hygiène est également une priorité pour les colocataires qui veulent une salle de bains privative . Certaines de nos colocations intègrent également une salle de sport, une salle de cinéma ou encore une salle de billard », expose Loig Lemeilleur.
Côté recherches, il est intéressant de noter que les femmes sont plus enclines que les hommes à vivre exclusivement avec des colocataires du même sexe: 22% contre seulement 2%, selon Locservice qui a passé au crible près de 7000 demandes. On constate également un rajeunissement des profils recherchés: 28% des candidats veulent habiter avec des jeunes de moins de 30 ans (contre 23% il y a un an) et 25% acceptent des profils de plus de 50 ans (33% en 2020). Enfin, animaux et fumeurs sont refusés dans 14% à 22% des cas.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer