
(Crédits: Pixabay - Gerd Altmann)
Un smic qui augmente ce vendredi, des prix et des taux qui baissent: le pouvoir d'achat immobilier des smicards s'améliore.
Les prix immobiliers et les taux de crédit baissent . Deux bonnes nouvelles qui redonnent le sourire et du pouvoir d'achat aux acheteurs. Et même aux plus modestes. Les smicards, dont le revenu va grimper de 2%, à 1426,3 euros net par mois, le 1er novembre, ont vu leur capacité d'emprunt augmenter de plus de 13% en un an, passant de 82.109 euros à 93.019 euros, selon le courtier Vousfinancer.
Grâce à la hausse du smic de 3% (net), à la baisse des taux de crédit (de 4,5% à 3,6% en moyenne sur 25 ans) et à celle des prix de l'immobilier (voir ci-dessous ville par ville). Conséquence: le pouvoir d'achat des smicards a grimpé en un an pour les 25 plus grandes villes. De 2 m² à Paris à 12 m² au Mans pour décrocher un crédit de 3,6% sur 25 ans, avec un apport de 10% (du prix du logement) et une mensualité (somme à rembourser chaque mois à la banque) équivalente à 33% du smic (470 euros).
Saint-Étienne au sommet
Bien que le smic ait été revalorisé à neuf reprises depuis janvier 2021, la capacité d'emprunt des smicards peine, toutefois, à dépasser le seuil symbolique des 100.000 euros. Et les villes où ils peuvent acheter un logement de plus de 50 m² (les ménages disposent en moyenne de 51,2 m² par personne, selon le Ministère de la Transition écologique ) existent mais ne sont pas légion.
On n'en compte que deux parmi les 25 passées au crible par Vousfinancer. C'est deux fois moins qu'il y a trois ans. Il s'agit de Saint-Étienne (72 m²) et du Mans (52 m²), les deux villes les moins chères de l'étude. C'est d'ailleurs au Mans que le pouvoir d'achat immobilier a le plus grimpé en un an: +29%. Grâce à la plus forte baisse des prix: -12%, ces 12 derniers mois. Pour les autres villes, la surface qu'un smicard peut acquérir varie entre 10 m² à Paris et 44 m² au Havre (voir ci-dessous).
10% d'apport
Pour espérer accéder à la propriété, un smicard peut compter sur le retour des banques, « plus tolérantes » à l'égard des emprunteurs modestes. « Les banques vont tenter d'évaluer l'évolution de leurs revenus et trouver des solutions pour ces emprunteurs qui sont plus solvables grâce à la baisse des taux », affirme Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer. À charge pour l'emprunteur de soigner ses comptes, d'éviter des découverts et de bénéficier d'un petit apport d'environ 10% pour couvrir les droits de mutation qui avoisinent les 8% du prix de vente. Et si possible d'être en couple pour bénéficier d'une capacité d'emprunt et d'un reste-à-vivre (montant disponible chaque mois sur votre compte bancaire une fois que vous avez remboursé votre mensualité et payé vos dépenses du quotidien, NDLR) plus élevés.
Une autre bonne nouvelle pourrait venir du budget 2025 : le Prêt à taux zéro (PTZ) élargi. C'est une promesse du premier ministre Michel Barnier qui a été adoptée, en première lecture, par les députés. Si la mesure est définitivement validée, le PTZ pourra ainsi bénéficier à tous les primo-accédants, sous-conditions de ressources , partout en France, quel que soit le logement, neuf ou ancien. Un joli coup de pouce qui peut représenter une dizaine de milliers d'euros d'apport pour les emprunteurs.
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