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Au 1er janvier 2019, vos cotisations retraite vont sans doute augmenter
information fournie par Le Particulier 10/06/2020 à 11:30

crédit photo : goodluz/Shutterstock / goodluz

crédit photo : goodluz/Shutterstock / goodluz

Les cotisations acquittées au titre de la retraite complémentaire par chaque salarié du privé ont augmenté au 1er janvier 2019, conformément à l’accord signé en 2015 par les partenaires sociaux. En tout, trois mesures sont venues impacter négativement le pouvoir d’achat des cotisants.

Fusion des régimes Arrco et Agirc

Les partenaires sociaux gestionnaires des régimes de retraite complémentaire Arrco et Agirc des salariés du secteur privé ont signé le 30 octobre 2015 un accord national interprofessionnel destiné à assurer la pérennité de la retraite complémentaire. L’accord prévoit la création d’un régime unifié de retraite complémentaire, baptisé Agirc-Arrco.

Il est devenu effectif le 1er janvier 2019. Pour le financer, les salariés supportent une cotisation de retraite complémentaire divisée en deux tranches. La tranche 1 est appliquée sur la fraction du salaire correspondant au plafond mensuel de la sécurité sociale, la tranche 2 sur la fraction comprise entre 1 et 8 plafonds. Les cadres n’ont plus à payer une cotisation spécifique Agirc.

Une hausse du taux d’appel

À la base, une cotisation de retraite complémentaire est calculée par rapport à un revenu de référence et un taux (cotisation = revenu x taux). Cette cotisation génère des droits pour votre future retraite. Toutefois, un prélèvement supplémentaire, appelé «taux d’appel», est appliqué. Ce prélèvement est destiné à subvenir aux besoins financiers des régimes de retraite (gestion courante et réduction de leur déficit) et ne donne aucun droit à la retraite.

Pour le nouveau régime Agirc-Arrco, le taux d’appel s’élève à 127 % depuis le 1er janvier 2019. Autrement dit, 27 points de cotisations ne génèrent aucun droit à la retraite.

A savoir

Le taux d’appel des régimes Arrco et Agirc ressortait en 1982 à respectivement 110 % et 103 %. Depuis le 1er janvier 1995, il s’élevait à 125 % pour les deux régimes après avoir augmenté au fil des ans.

Une hausse des cotisations

Les taux de cotisation au régime Agirc-Arrco s’établissent à 6,20 % sur la tranche 1 et à 17 % sur la tranche 2. Elles sont prises en charge par les employeurs à hauteur de 60% et par les salariés à hauteur de 40%. Les salariés ont donc vu leurs cotisations augmenter et leur salaire net diminuer en janvier 2019.

Pour les non-cadres, la hausse a été comprise entre 0,11 % et 0,86 % selon leur niveau de rémunération. Elle a atteint 1,03 % pour les cadres. Toutefois, ceux dont la rémunération est inférieure au plafond de la Sécurité sociale ont bénéficié d’une légère baisse de leurs cotisations grâce à la suppression de la Garantie minimale de points payée par l’ensemble des cadres jusqu’en 2018.

Création de la CEG et de la CET

Le régime AGIRC-ARRCO comprend aussi une contribution d’équilibre général (CEG) au taux de 2,15 % sur la tranche 1 et de 2,70 % sur la tranche 2. Par ailleurs, une contribution d’équilibre technique (CET) est due par les cotisants dont la rémunération excède le plafond mensuel de la Sécurité sociale (3 428 € en 2020), au taux de 0,35 %, applicable sur la tranche 1 et sur la tranche 2.

Au 1er janvier 2019, les cotisations de retraite complémentaire des salariés du privé ont augmenté. Ces hausses de cotisations s’expliquent principalement par la fusion des deux régimes Agirc et Arrco à cette même date. Pour les salariés, il s’agit d’une perte de pouvoir d’achat sans contrepartie en termes de droits à la retraite.

10 commentaires

  • 11 juin 17:32

    Cet article ressort aussi des tiroirs, déjà paru courant 2019!


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