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Assurance : pourquoi la hausse des cotisations n'est pas prête de s'arrêter
information fournie par Moneyvox 03/11/2021 à 08:00

Découvrez pourquoi la taxe sur les catastrophes naturelles fait flamber votre assurance auto ( Crédits: © JSirlin - stock.adobe.com)

Découvrez pourquoi la taxe sur les catastrophes naturelles fait flamber votre assurance auto ( Crédits: © JSirlin - stock.adobe.com)

De 130 à 200 % d'augmentation sur les cotisations d'assurance d'ici 30 ans : telle est la hausse anticipée par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution. Pourquoi les assurés vont-ils trinquer ?

Par MoneyVox,

Imaginez que votre cotisation d'assurance auto ou habitation soit amenée à doubler : tel est le scénario qui se profile à l'horizon 2050 selon l'ACPR. De nombreux experts, eux aussi, sont pessimistes. En cause ? Des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus violentes, qui engendrent une augmentation des indemnisations versées aux victimes. Voici comment la taxe "Catnat" pourrait coûter très cher aux assurés dans les années à venir.

Le financement des catastrophes naturelles est insuffisant depuis 2015

Tempêtes, inondations, incendies… les catastrophes naturelles se multiplient sur le territoire français, avec leur lot de conséquences. Parmi elles : l'augmentation des cotisations d'assurance. En effet, pour indemniser les victimes, une taxe "Catnat" est en place depuis 1982. Son taux était alors de 6 %, mais par jeu de hausses successives, il est désormais de 12 % pour l'assurance habitation, et pourrait passer à 18 % en 2025. Seuls les contrats d'assurance auto sont parvenus à rester au niveau du taux initial, 6 %.

Il faut dire que le régime des catastrophes naturelles est déficitaire depuis 2015, et les choses ne vont pas aller en s'améliorant selon le dernier rapport du Giec : "Le climat est en train de changer partout dans le monde et plus rapidement que prévu. Même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier". Son de cloche similaire dans le monde des assurances : une augmentation de la taxe Catnat semble inévitable pour parvenir à faire face aux 2 milliards d'euros d'indemnités versées en moyenne chaque année, alors que seuls 1,7 milliard d'euros sont encaissés à cet effet.

De nouvelles mesures adoptées par le Sénat pour renforcer le régime des Catnat

La validation donnée par l'Assemblée nationale aux nouvelles règles du régime des catastrophes naturelles a été confirmée par le Sénat. Pour les victimes de ces événements climatiques, les règles vont être simplifiées. Désormais, le délai pour déclarer un sinistre est de 21 jours et les frais de relogement d'urgence seront pris en compte. Du côté des élus locaux, qui se retrouvent démunis lorsque de telles catastrophes se produisent, un soutien par des référents locaux a été décidé. Cette meilleure politique de prévention et d'indemnisation des catastrophes naturelles entend prendre les devants face à des événements amenés à se produire de plus en plus souvent.

Des catastrophes naturelles qui se répercutent sur les assurés

Pour les assurés, bien entendu, la note va grimper. En attendant les annonces pour 2022, plusieurs experts du milieu se sont prêtés au jeu des estimations. Pour Facts & Figures, les contrats d'assurance habitation devraient augmenter de 1 à 1,5 %, quand Olivier Moustacakis, cofondateur d'Assurland, table sur seulement 0,2 % de hausse. La société Addactis, quant à elle, est la plus pessimiste avec une augmentation prévisionnelle de 3,5 %.

Si le chiffre n'est pas encore définitivement arrêté, tous les experts s'accordent à dire que les cotisations des contrats d'assurance ne vont pas diminuer. Ce que confirment d'ailleurs les chiffres des années précédentes : alors que la prime d'assurance moyenne était de 241 euros par an en 2012, elle est désormais de 279 euros. Pour l'ACPR, le pire est à venir dans un avenir proche : "Sur l'ensemble du territoire français, les sinistres liés aux catastrophes naturelles augmentent 2 à 5 fois pour les départements les plus touchés, les primes augmenteraient de 130 à 200 % sur 30 ans pour couvrir ces pertes". Toutefois, l'Etat tarde encore à décider de l'augmentation du taux de prélèvement pour le financement du régime des catastrophes naturelles. Affaire à suivre, certainement, après les prochaines élections présidentielles.

5 commentaires

  • 06 novembre 09:49

    Il ne manque que 300 millions combien de contrats en France ? 25 millions ? ça ne fait que 12€ par contrat mon contrat voiture viens de 4% alors que les accidents ont diminué alors les assurances nous racontent bien n'importe quoi


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