Il ne faut jamais effectuer de paiement avant d'avoir signé le contrat de bail. (Illustration) (Rostichep / Pixabay)
En Ile-de-France comme ailleurs, les affaires judiciaires de fraude immobilière foisonnent. Alors que de nombreux candidats à la location peinent à trouver la perle rare, certains escrocs n'hésitent pas à exploiter leurs espoirs et leur naïveté. Pour éviter de tomber dans le panneau, il convient d'adopter ces quelques réflexes dispensés par nos confrères du Parisien .
Déceler les pièges
Tout d'abord, rappelons que l'objectif principal des fraudeurs consiste à vous soutirer de l'argent. La première règle est donc de ne jamais effectuer le moindre paiement avant d'avoir signé le bail. D'ailleurs, le mode de paiement demandé peut éveiller les soupçons. « Verser le dépôt de garantie par virement cash, Western Union ou vers un RIB à l’étranger doit vous alerter » , a expliqué à nos confrères David Rodrigues, juriste logement à la Confédération logement et cadre de vie (CLCV). Attention également aux montants exorbitants : le dépôt de garantie ne doit pas dépasser un mois de loyer pour un logement vide et deux mois pour un meublé.
Lorsque vous commencez à échanger avec un potentiel bailleur, soyez vigilant. Les courriels trop détaillés et les propriétaires qui évoquent des histoires personnelles pour imposer des conditions spéciales de visite, par exemple en vidéo, doivent vous mettre la puce à l'oreille. Si vous obtenez une visite traditionnelle, tentez de confirmer l'identité du prétendu bailleur. « Sans tomber dans l’enquête de voisinage, c’est toujours bien d’essayer d’échanger avec des voisins, un gardien s’il y en a un ou de contacter le syndic si on a son nom » , a précisé au Parisien Hélène Le Gall, directrice générale de l’agence départementale d’information sur le logement (Adil) de Paris et du Val-de-Marne.
Protéger ses documents
La recherche inversée peut aussi vous aider à déceler d'éventuelles escroqueries. En effet, vous pouvez copier le texte ou les photos de l’annonce qui vous intéresse puis les soumettre à un moteur de recherche ou à un programme de reconnaissance d’image comme Google Lens. Ainsi, vous découvrirez si les mêmes photos apparaissent dans d’autres annonces frauduleuses.
Pensez aussi à vérifier scrupuleusement le contrat de location, qui doit notamment inclure les coordonnées du propriétaire et diverses annexes, comme le règlement de copropriété ou le DPE. Il est également judicieux de protéger les documents transmis par mail ou par courrier au propriétaire, afin d'éviter les usurpations d'identité. À ce titre, le gouvernement a développé l’outil Dossier Facile qui applique un filigrane sur vos documents justificatifs, empêchant les fraudeurs de les falsifier. Enfin, il est possible de passer par une agence immobilière pour supprimer les risques. En effet, ces structures engagent directement leur responsabilité en cas d'escroquerie, ce qui n'est pas le cas de la plupart des plateformes en ligne.
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