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16 nouvelles villes choisies pour relayer Bercy
information fournie par Boursorama avec LabSense 05/01/2021 à 08:30

Le gouvernement poursuit son programme de relocalisation des services du fisc sur l'ensemble du territoire. 16 nouvelles villes viennent d'être choisies en plus des 50 premières. La décentralisation est-elle en marche ?

16 nouvelles villes choisies pour relayer Bercy - iStock-JackF

16 nouvelles villes choisies pour relayer Bercy - iStock-JackF

Bercy veut montrer l'exemple en matière de décentralisation

Le gouvernement de Jean Castex prône une certaine décentralisation du pouvoir public depuis son entrée en fonction et Bruno le Maire le ministre de l'Economie entend bien apporter sa pierre à l'édifice. C'est justement dans cette optique que 2 500 agents de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) - sur un total de 100 000 agents - seront à terme mutés dans de nombreuses villes situées en zones rurales et périurbaines principalement. Plus qu'une mutation géographique, il s'agit d'une relocalisation des services du fisc sur l'intégralité du territoire hexagonal, afin de participer à la revitalisation de certaines zones géographiques françaises dans lesquelles l'accès au service public est limité. Une première série de 50 villes ont déjà été retenues par le gouvernement qui vient de sélectionner une deuxième salve de 16 nouvelles villes : Amiens, Aurillac, Autun, Cambrai, Clermont, Digne-les-Bains, Epinal, Fécamp, Fougères, Lannion, Loches, Mont de Marsan, Montbard, Nîmes, Riom et Vendôme. Toutes ces villes ont comme point commun d'être des agglomérations de taille moyenne et d'être situées loin des grandes métropoles. Bercy justifie ce choix par le fait que ce projet doit permettre "la relocalisation d'emplois publics des grandes métropoles et de Paris vers des villes petites ou moyennes, prioritairement situées dans les territoires ruraux et périurbains". Avec cette nouvelle stratégie, la volonté affichée par le gouvernement est de favoriser la revitalisation du territoire dans son ensemble, en décentralisant la prise de décision et le pouvoir public. Le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie Olivier Dussopt rappelant dernièrement que la "refondation du réseau de proximité" est en cours et qu'à terme la DGFiP "sera présente dans 3 000 communes à l'horizon 2023-2024 contre 2 000 aujourd'hui".

Les syndicats circonspects sur la question

Pour les représentants du syndicat Solidaires Finances publiques, le bilan de ce mouvement de décentralisation, ou plutôt de relocalisation, s'annonce d'ores et déjà mitigé. La raison ? Le syndicat déplore que les nouvelles structures implantées en région ne soient "que des structures d'appui, non accessibles au public" qui ne fourniront en réalité "aucun service à la population dans les territoires d'implantation". Qui plus est, le syndicat rappelle que cette relocalisation des services de Bercy s'inscrit dans un contexte d'importantes suppressions de postes ; chose que confirmait en septembre dernier le directeur général de l'administration fiscale Jérôme Fournel "entre 2020 et 2022, 4 900 emplois auront été supprimés à la DGFiP". A l'arrivée, ce seront tout de même 2 500 agents de Bercy qui seront redéployés sur l'intégralité du territoire français avec comme objectif de revitaliser les zones rurales et périurbaines.

2 commentaires

  • 05 janvier 09:38

    Des miettes... Ca ne sert à rien ! Aidons-les plutôt à implanter des usines de fabrication d'électrolyseurs, d'éoliennes, de vaccins, de robotique !


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