
A Noirmoutier, 68,7 % des résidences ne sont pas habitées à l'année. (illustration) (Pixabay / jpoujol)
La taxe d'habitation a été supprimée pour une majorité de Français, qui jouissent d'une simple résidence principale. Mais l’impôt a été conservé pour les résidences secondaires avec la possibilité, pour certaines collectivités, de majorer le taux. Cette surtaxe peut ainsi atteindre entre 5 et 60 %. Un peu moins de la moitié des 3 690 communes qui en ont la possibilité ont choisi d'appliquer la surtaxe, selon un document de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) relayé par Le Parisien . Au total, 1 628 communes sur le territoire appliquent la surtaxe, soit 167 de plus qu'en 2024.
Depuis le 1er janvier, le nombre de collectivités ayant l'opportunité d'appliquer la majoration du taux a triplé. C'est le cas de Palavas-les-Flots (Hérault), Mimizan (Landes), Ouistreham (Calvados) ou Les Houches (Haute-Savoie). En 2025, si le taux moyen de majoration est de 41,4 %, 40,4 % des communes appliquent le taux maximum de 60 %. Ce qui n'est pas au goût de certains propriétaires de maisons secondaires.
La grogne des propriétaires
La grogne est en effet palpable à l'île d'Oléron, où 22 000 résidents dénoncent la fiscalité qui les touche. « On nous a rajouté une surtaxe qui peut aller jusqu’à 60 %. C’est 108 euros sur un total de 929 euros de taxe d’habitation », assure à ici La Rochelle Jean-Claude Pâté, président de l’association des résidents secondaires sur l’île d’Oléron, qui possède une maison à Boyardville depuis quinze ans. Pour le président de la communauté de communes de l’île d’Oléron, Michel Parent, il s'agit de lutter contre la crise du logement.
De nombreuses régions du territoire comptent davantage de maisons secondaires que de résidences principales. À Piriac-sur-Mer, en Loire-Atlantique, 75,29 % des résidences ne sont pas occupées à l'année. À Noirmoutier, le taux atteint 68,7 %, et 60 % à l'île d'Yeu, selon l'observatoire régional des Pays de la Loire.
Des communes vont plus loin
C'est ainsi que, sur l'île vendéenne, la majoration de la taxe d'habitation est de 60 %. De même à L'Épine et à Barbâtre, précise France 3 Pays de Loire . La commune de Cancale va encore plus loin en interdisant la construction de maisons secondaires sur son territoire.
Réunis parfois en association, les propriétaires de maisons secondaires comptent peser sur les élections municipales à venir. Certains d'entre eux envisagent de s'inscrire sur les listes électorales, sur l'île d'Oléron ou au Barcarès. Dans la ville des Pyrénées-Orientales, les quelque 13 000 résidents secondaires ont été invités, en début d'année, à peser sur le scrutin municipal.
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