Aller au contenu principal
Fermer

Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : voici les trois villes où elle rapporte le plus

information fournie par Boursorama avec Newsgene 18/12/2025 à 13:14

Nice se classe deuxième avec 63,8 millions d’euros collectés en 2024. (Prosag-Media / Pixabay)

Nice se classe deuxième avec 63,8 millions d’euros collectés en 2024. (Prosag-Media / Pixabay)

Les recettes issues de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires restent fortement concentrées en France. Près de 850 millions d’euros sur les 4 milliards collectés en 2024 proviennent de seulement 25 communes. Paris domine largement le classement avec 334 millions d’euros collectés, loin devant Nice et Cannes.

Les revenus fiscaux liés à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires (THRS) se concentrent sur quelques villes en France, illustrant l’attractivité de certaines zones. Une étude du portail Green Acres révèle que, sur les 4 milliards d’euros de THRS en 2024, près d’un quart de cette somme (850 millions d’euros) provient de seulement 25 communes, rapporte Capital .

Paris apparaît comme la ville la plus attractive, concentrant 334 millions d’euros de recettes fiscales liées à la THRS. La capitale bénéficie d’une situation particulière, liée aux propriétaires étrangers et aux Français qui conservent un logement parisien après leur installation en province. C’est cinq fois plus que Nice, qui se classe deuxième avec 63,8 millions d’euros collectés, devant Cannes (44,2 millions d’euros). Entre ces deux villes azuréennes, il y a une différence. Bien que le nombre de résidences secondaires soit proche, la première applique une majoration maximum, l'autre non, indiquent nos confrères.

Une majorité de commune pour la majoration maximale

En effet, au-delà de la taxe de base, les communes peuvent appliquer une majoration variant de 5 % à 60 %. Le montant collecté dépend donc directement de ce choix. Parmi les villes éligibles, environ 40 % appliquent cette majoration, et la majorité d’entre elles (67 %) optent pour le plafond maximal de 60 %. Cette surtaxe a ainsi généré 436 millions d’euros supplémentaires en 2024.

Pourquoi une telle différence de taxation ? « Lorsque ce sont des villes dédiées aux résidences secondaires, elles ne veulent pas prendre le risque de faire fuir les gens. Lorsqu’une ville n’y est pas dédiée et dispose d’autres centres de revenus, elle peut se le permettre » , indique Benoît Galy, PDG de Green Acres.

Ne pas faire fuir les saisonniers

Les grandes métropoles comme Lyon, Marseille ou Bordeaux, qui figurent dans le top 10, appliquent systématiquement la surtaxe maximale, car elles disposent de revenus diversifiés. À l’inverse, les stations balnéaires ou de montagne comme Cannes, Megève ou Le Touquet préfèrent éviter de majorer les résidents saisonniers afin de ne pas les faire fuir, ceux-ci contribuant fortement à l’économie locale.

Toutefois, la proportion de communes utilisant la surtaxe progresse, souligne Green Acres : elles sont 44,1 % en 2025 contre 39,5 % l’année précédente. Cette tendance ne devrait guère affecter la fiscalité globale, car elle concerne principalement des ménages aisés.

1 commentaire

  • 14:15

    La surtaxe est très probablement utilisée par les villes mal gérées. N'oublions pas que Cannes, où, à l'évidence, les résidences secondaires pullulent, est dirigée par un maire dont les vertus de gestionnaire hors pair mériteraient de servir d'exemple!


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires