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Les deux filles d'un propriétaire avignonnais tentent de faire annuler en justice la vente de la maison familiale. Elles font valoir que leur père bipolaire n'était pas en pleine possession de ses moyens pour effectuer cette transaction.
Le père de Séverine et Cindy Chalbos était-il en pleine possession de ses moyens lorsqu'il a procédé à la vente de la villa familiale à Avignon en 2022 ? C'est une question qui était au centre des débats ce jeudi 9 octobre devant la chambre civile de la cour d'appel de Nîmes. Les deux sœurs réclament en effet l'annulation de la vente de la propriété familiale, au motif que leur père n'aurait pas été en état de procéder à cette transaction. Selon elles, certificat médical à l'appui, il n'était plus stable psychologiquement car bipolaire.
Comme le relate Le Dauphiné Libéré , elles estiment qu'une vente de sa maison ne pouvait pas être menée à bien sans la présence d'un tuteur. « Il (le défunt) n'aurait jamais dû être seul chez le notaire et un certificat aurait dû être demandé. Ne pas admettre qu'il était malade, c'est comme si on nous le tuait une seconde fois» , confie l'une des sœurs au quotidien régional. La défense de son côté assure que la « cession s'est faite en pleine capacité». Le 3 septembre 2022, le père de famille s'était donné la mort à l'âge de 61 ans peu de temps après la cession de la propriété familiale dans le quartier de la Croix des Oiseaux, non loin du centre-ville de la Cité des papes.
Un prix sous-évalué
Tout en se défendant de toute motivation financière pour leur action en justice, les deux sœurs pointent du doigt un montant de transaction qu'elles estiment anormalement faible: 170.000 euros pour une habitation de 70 m² sur une parcelle de 200 m² de terrain. Bon nombre de ventes comparables dépassent en effet les 200.000 euros sur le site public DVF (demande de valeurs foncières) . Dans ces conditions, la transaction n'aurait pas dû être enregistrée selon les plaignantes. « Cette maison est dans notre famille depuis 53 ans et nous voulons la garder» , expliquent-elles au Dauphiné Libéré.
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