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Le coworking, une tendance qui fait bouger l’immobilier de bureaux
information fournie par Le Figaro 03/12/2018 à 06:00

INFOGRAPHIES - En croissance exponentielle ces dernières années, les sites de travail partagé sont actuellement présents dans 700 implantations à travers la France. Un nouveau rapport au lieu de travail, qui pousse les propriétaires de bureaux à s’interroger sur l’évolution de leur métier.

Bien plus qu’un effet de mode passager. Le coworking, ces sites de travail partagé qui n’intéressaient à l’origine que des travailleurs indépendants, des start-up ou des créatifs, séduisent un public toujours plus large. Selon une étude du spécialiste de l’immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield publié en amont du salon professionnel Simi, les fournisseurs de locaux de ce type ont connu une croissance exponentielle ces dernières années. Entre 2014 et 2017, les transactions ont été multipliées par 20: (+600% entre 2014 et 2015, + 100% de 2015 à 2016 et + 86% de 2016 à 2017).

Difficile pourtant de maintenir ce rythme effréné. Même si la France a connu une augmentation de 41% du nombre de coworkers de 2017 à 2018 et dispose actuellement de plus de 700 espaces de travail partagé (dont 250 en Île-de-France), les années qui viennent devraient connaître une croissance plus mesurée. «La France devrait rester loin des niveaux enregistrés aux États-Unis et en Grande-Bretagne, estime Magali Marton, directrice des études chez Cushman & Wakefield. Il est peu vraisemblable que WeWork deviennent ici le mastodonte qu’il est là-bas.» Selon cette spécialiste, les transactions de ces prochaines années concerneront surtout des surfaces petites et moyennes, plutôt que d’immenses ensembles comme les 17.000 m² de Spaces que le groupe Regus vient d’ouvrir à La Défense.

Finalement, la révolution du coworking à la France se réalise largement par sa diffusion sur tout le territoire et par sa reprise en main par des géants traditionnels de l’immobilier. La tendance est, par exemple, déjà bien implantée à Lyon et Bordeaux et séduit la grande majorité des centres urbains dynamiques. Il n’en reste pas moins quelques anomalies, comme Toulouse où ces espaces restent peu nombreux au vu du dynamisme de la ville ou encore la Grande couronne parisienne qui n’est peut-être pas encore mûre pour le coworking. C’est ainsi que Blue Office, marque de Nexity a choisi de quitter ce secteur pour se recentrer sur le quartier Saint-Lazare à Paris.

Aux côtés des pionniers du coworking très communautaires (La Ruche, Remix community, WoMa...), les acteurs de l’immobilier ne cessent de se renforcer entre «pure players» tels que WeWork ou Kwerk, spécialistes des centres d’affaires comme Regus (Spaces), Bureaux à partager (Morning Coworking) ou Multiburo (Le Spot) sans oublier les filiales des grands groupes Nextdoor (Bouygues et Accor), Wellio, marque de la Foncière des régions devenue Covivio... «Il a fallu que WeWork bouscule le secteur pour que les propriétaires immobiliers se disent qu’il faut faire quelque chose pour améliorer les relations entre locataires, leur proposer des services, réfléchir au manque de souplesse des baux commerciaux traditionnels», résume Magali Marton.

Mais si le coworking amène des réflexions sur les bureaux traditionnels, le modèle n’a pas vocation à s’imposer pour tous. Même si la solution, en plus d’être plus souple, plus rapide et plus conviviale à mettre en œuvre que des locaux classiques, est globalement moins chère. Selon l‘étude Cushman & Wakefield, le coût moyen global par poste de travail en France en 2017 (charges comprises) dans un bureau classique est de 12655 €/an. En coworking, la facture sera au maximum du même montant (+ 0,4% très précisément) pour l’offre la plus chère et pourra descendre jusqu’à -40%.

Parmi les freins au coworking, il y a bien sûr l’importance de l’offre mais aussi le côté communautaire de ce type de locaux qui rebute certaines entreprises et/ou travailleurs. D’autres craignent pour la sécurité, la confidentialité, voire estime que cela menace l’émergence ou la consolidation d’une identité d’entreprise forte. Et il y a aussi certaines sociétés qui estiment tout simplement que ce type de ruches très ouvertes ne constituent pas une bonne formule lorsque l’on veut choyer et conserver son capital humain.

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