Immobilier à Paris : pour acheter un 75 m², c'est 10 000 euros de revenus mensuels minimum
Les prix au mètre carré à Paris se sont envolés ces dix dernières années. Le manque de logements disponibles et l'avènement d'Airbnb ont aggravé la situation. Les acheteurs doivent aujourd'hui gagner environ 10 000 euros par mois pour acquérir un appartement de 75 m², d'après une étude du courtier VousFinancer.
Devenir propriétaire à Paris nécessite de confortables revenus. Pour espérer emménager dans un logement de 75 m², il faut ainsi gagner au moins 10 000 euros par mois, selon une étude de VousFinancer.com relayée par BFM Business. Pour un logement de 50 m² dans la capitale, l'acquéreur devra justifier de 7 000 euros de revenus mensuels. Seuls les plus aisés ont donc une chance d'obtenir un prêt.
Le prix au mètre carré a augmenté de 62 % en 10 ans
En dix ans, les prix des biens parisiens ont augmenté de 62 %. Actuellement, il faut débourser en moyenne 9 570 euros au mètre carré. En 2009, le prix moyen du mètre carré dans la capitale était de 6 020 euros.
Deux facteurs expliquent cette tendance : le « manque de logements disponibles » dans la capitale et la « généralisation des appartements Airbnb » , explique Sandrine Allonier, porte-parole de VousFinancer.com. Des « biens immobiliers [sont] achetés plus chers que ce qu’ils ne valent, car les acheteurs savent qu’ils seront quand même rentables grâce aux prix significatif des locations » , explique la porte-parole.
Recul du pouvoir d'achat immobilier
En 10 ans, le pouvoir d’achat immobilier a ainsi reculé de 4 m². En 2009, un acheteur parisien pouvait s’offrir 26,7 m² en remboursant 1 000 euros par mois sur 20 ans. Aujourd’hui, il ne peut espérer que 22,7 m² en dépensant la même somme.
La hausse des prix à Paris a été compensée ces dernières années par des taux bas et un allongement de la durée des prêts. En 2018, la durée moyenne d’un prêt dans la capitale était de 22 ans et 4 mois, soit un allongement de 10 mois sur un an, note BFM Business. Mais « bientôt, [les banques] n’accorderont plus des prêts aussi longs » , prévient Sandrine Allonier. L'accès à la propriété pourrait alors être réservé à une élite encore plus restreinte.
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