
(Crédits: Wikimedia Commons - Clicsouris)
Si ces ventes visent en priorité les locataires du parc social, ces maisons et appartements peuvent aussi être achetés par le grand public. Le prix est généralement inférieur de 20% à celui du marché mais la bonne affaire n'est pas garantie.
Des tarifs globalement inférieurs de 20% au prix du marché, des logements pas trop anciens (mais vieux de 10 ans au minimum) et la garantie de ne pas récupérer une passoire thermique (seuls les logements classés au moins E pour le DPE sont autorisés à la vente)... Voici quelques-uns des avantages des logements sociaux proposés à la vente. Et ce que l'on ne sait pas forcément, c'est que tout le monde peut se porter candidat, sans condition de ressources.
« Pour tous les logements sociaux proposés à la vente, il y a toujours une priorité pour le locataire occupant qui se voit proposer une décote spécifique, rappelle Amina Mekkid, directrice adjointe au service commercial du bailleur social Clésence. Il peut aussi voir si sa famille directe souhaite le reprendre. Sinon, le logement est ensuite accessible en priorité aux locataires des différents bailleurs sociaux du département. Et ensuite, il est proposé à l'ensemble des acheteurs. » Rien que pour Clésence, filiale d'Action Logement présente dans les Hauts-de-France, les objectifs de ventes annuelles sont désormais de 220 logements par an. Ce bailleur social en vendait plutôt une centaine par an jusque-là. Pas moins de 1315 logements doivent être mis en vente dans la région au cours de l'année 2025.
Parcours résidentiel
Comment s'explique cette accélération ? « La vente sociale est une solution concrète pour fluidifier les parcours résidentiels et dynamiser nos territoires. Chacun doit pouvoir accéder à la propriété dans des conditions sécurisées. » souligne David Larbodie, directeur général de Clésence. Et en ces temps difficiles pour le logement, ces ventes permettent aussi d'améliorer la trésorerie. Selon les statistiques du bailleur, l'an dernier les trois quarts des ventes de l'an passé se sont conclues avec les locataires occupant le logement. Cela laisse tout de même un quart du marché aux «externes», que ce soit des locataires sociaux du département ou des acheteurs non sociaux.
Évidemment, la transaction n'a pas forcément que des avantages: ces logements qui n'ont pas été repris par les locataires ne sont pas forcément les mieux entretenus du parc. Et restent la plupart du temps situés dans des quartiers à forte proportion de logements sociaux. Mais les bailleurs précisent que cela reste des lieux «attractifs», puisque ces logements doivent faire le plein de locataire. Une chose en sûre: même sans la décote spécifique accordée aux locataires du parc social, les prix restent assez doux: compter entre 75.000 euros pour un 3-pièces et près de 130.000 euros pour un pavillon, dans le cas de Clésence. Car pour tous ceux qui ne seraient pas attirés par la perspective de rachat d'un appartement en HLM, il faut bien voir qu'il y a dans le parc à vendre une petite proportion de maisons (de l'ordre de 10%) ainsi que des terrains à bâtir ( quelques exemples à retrouver ici ).
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