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Condamnée à 300.000 euros d’amende pour des travaux illégaux sur cette île
information fournie par Le Figaro 17/06/2021 à 16:03

Propriétaire d’une île bretonne, une SCI envisageait d’y construire une dizaine de villas pour faire de ce petit coin de paradis les «Seychelles françaises».

La SCI Béniguet, propriétaire de l’île éponyme (18 hectares) de l’archipel de Bréhat (Côtes-d’Armor), site de 32 hectares classé depuis 1964, a été condamnée à 300.000 euros d’amende pour avoir réalisé des travaux sans autorisation. La gérante Blandine Baud, petite-fille du fondateur des enseignes Franprix et Leader Price, a elle été sanctionnée d’une amende de 30.000 euros dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Et ce, afin d’aménager un complexe hôtelier de luxe présenté comme les «Seychelles françaises».

La SCI et sa gérante, mises en examen en 2014, comparaissaient pour sept infractions commises entre 2009 et 2015, dont l’« exécution de travaux non autorisés par permis de construire » et la « destruction sans autorisation d’un monument naturel ou site classé ». Le projet de «resort» prévoyait l’ouverture, il y a 7 ans, d’« une dizaine de villas indépendantes réalisées avec des matériaux de la région » pour des séjours « haut de gamme» avec possibilité de transfert en hélicoptère sur l’île tout en proposant un «isolement complet ».

Un dossier long à être instruit

La SCI avait déjà écopé en 2009 d’une amende de 40.000 euros pour travaux sans autorisation. Selon l’enquête, près de six millions d’euros de travaux ont été réalisés depuis la condamnation de 2009, essentiellement du gros œuvre. Dans ses dépositions, Blandine Baud avait qualifié les travaux « d’aménagements de décoration intérieure » et assuré avoir toutes les autorisations. « La peine est lourde pour mettre fin à un procès bien trop long », a considéré Édouard de Lamaze, avocat des prévenus, à l’issue de l’audience. Concernant l’avenir du site, Me de Lamaze a expliqué qu’il n’y avait « pas de projet hôtelier ». « Nous nous sommes engagés à cela, il y a une exploitation en bon père de famille de ces lieux d’exception », a-t-il indiqué.

Benoist Busson, avocat de plusieurs associations bretonnes de défense de l’environnement, a estimé que ce dossier avait mis « beaucoup de temps à être instruit ». « On est sur une problématique paysagère, il n’y a pas eu d’artificialisation réelle du milieu naturel, mais c’est l’illustration qu’il vaut mieux des procédures conservatoires au civil, en saisissant le juge des référés pour interrompre des travaux avec des astreintes, sinon ça s’éternise », a-t-il commenté. « Nous avons demandé à ce qu’il n’y ait pas d’exploitation commerciale du site au-delà d’un gîte rural. Si demain ça se transforme en hôtel pour riches avec plein d’allers et venues il y aura de nouveau des actions », a-t-il précisé.

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