
(Crédits: Adobe Stock - IA)
À l'occasion de la présentation de son activité au premier semestre 2025, le groupe Foncia s'est voulu rassurant. Tout en reconnaissant que ces éléments de reprise restent fragiles.
Après des mois d'attentisme, le réseau immobilier Foncia veut croire à un retour de l'activité. À Strasbourg, par exemple, tous les indicateurs passent au vert: entre le nombre de compromis qui bondit de 29%, les surfaces qui augmentent de 7 m² et les délais de vente qui reculent de 6 jours à 93 jours. Preuve que ce sont les acheteurs qui gardent la main, les prix ont baissé de 5% sur le semestre avec une très grande diversité de tarifs selon les secteurs. Comptez 1200 à 3000 €/m² pour les communes périphériques, 2500 à 3800 €/m² à Neudorf, Cronenbourg ou Schiltigheim et même 3000 à 5500 €/m² en centre-ville.
Même dynamique du côté de Nîmes et Avignon. Là, Foncia enregistre une envolée de 75% de ses transactions dans la cité gardoise contre un plus raisonnable +13% dans la cité des papes. Les prix sont orientés à la baisse à Nîmes : -8% à 1980 €/m² tandis qu'ils se maintiennent à Avignon (+0,7% à 2281 €/m²).
Cette série de bons résultats ne suffit pourtant pas à rassurer pleinement les dirigeants de Foncia. « Notre bémol tient au fait que l'accélération que nous attendions au 2e trimestre n'est pas venue , explique Jordan Frarier, président de Foncia Transaction. Nous tablions sur une poursuite de la baisse des taux à 2,5%, baisse qui ne s'est pas concrétisée. »
Des investisseurs découragés
Par ailleurs, si le marché est porté par les acquisitions de résidences principales, d'autres segments ne sont pas à la fête. C'est le cas de l'investissement locatif et surtout le marché de la location, particulièrement bloqué. « Ce que nous observons aujourd'hui, c'est une forme de découragement chez une partie des propriétaires , note Zahir Keenoo, président de Foncia ADB. La complexité croissante des règles, les nouvelles normes énergétiques, l'incertitude autour de la fiscalité... Tout cela crée un climat anxiogène qui pousse certains à désengager leur bien du marché locatif traditionnel et accentué la pénurie déjà existante . »
Résultat: on note des délais de relocation particulièrement courts à moins de 30 jours. Preuve de cette pénurie absolue, dans une ville comme Lyon où Foncia revendique 30.000 logements gérés, l'offre locative disponible n'est que de 300 logements. Et à Paris, elle se limite à une centaine d'appartements pour 17.000 logements gérés.
Et pour les investisseurs locatifs, ils pèsent moins de 20% et hésitent toujours à se positionner. « En 2022, leur proportion était de 30%, nous aimerions beaucoup retrouver ce genre de volume , avoue Zahir Keenoo. La situation pourrait s'améliorer grâce aux engagements actuels du gouvernement. J'ai bon espoir que le statut du bailleur privé avec l'amortissement dans l'ancien devienne enfin une réalité après avoir été un serpent de mer pendant 20 ans . »
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