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Retraite progressive : un nouveau droit ouvert à tous dès 60 ans
information fournie par Mingzi 02/09/2025 à 09:23

Dès septembre 2025, une retraite progressive dès 60 ans sera accessible aux salariés et indépendants ayant cotisé 150 trimestres, pour faciliter une fin de carrière en douceur. (Crédit photo : 123RF)

Dès septembre 2025, une retraite progressive dès 60 ans sera accessible aux salariés et indépendants ayant cotisé 150 trimestres, pour faciliter une fin de carrière en douceur. (Crédit photo : 123RF)

À partir du 1er septembre 2025, les salariés comme les indépendants pourront demander à bénéficier d'une retraite progressive dès l'âge de 60 ans, à condition de totaliser 150 trimestres de cotisations. Une réforme qui vise à encourager une transition en douceur vers la fin de carrière.

Une réforme attendue

Jusqu'à présent, la retraite progressive était réservée aux travailleurs ayant atteint l'âge légal de départ à la retraite moins deux ans. Concrètement, cela signifiait 62 ans pour les générations nées après 1968. Le décret publié le 15 juillet 2025 change la donne : désormais, le dispositif est ouvert à partir de 60 ans, quelle que soit l'année de naissance.

Cette mesure était attendue depuis l'accord national interprofessionnel (ANI) signé en novembre 2024 en faveur de l'emploi des seniors. Le gouvernement y voyait un levier pour maintenir les salariés expérimentés dans l'emploi, tout en leur offrant davantage de flexibilité en fin de carrière.

Un dispositif simple mais encore peu utilisé

La retraite progressive permet de réduire son activité – souvent via un passage à temps partiel – tout en percevant une fraction de sa pension de retraite. L'objectif est double : alléger la charge de travail des seniors et leur permettre de compléter leurs revenus, sans rompre totalement avec la vie active.

Pourtant, en France, le dispositif reste marginal : seuls 0,5 % des départs en retraite s'effectuent par cette voie, alors que d'autres pays européens en ont fait un outil courant d'accompagnement vers la retraite. En abaissant l'âge d'accès, les pouvoirs publics espèrent inverser la tendance.

Qui est concerné ?

Cette avancée ne s'adresse pas seulement aux salariés du privé. Tous les régimes de base sont concernés : salariés du secteur privé, professions libérales et avocats, exploitants et non-salariés agricoles.

Le régime complémentaire Agirc-Arrco appliquera lui aussi cette nouvelle règle. De plus, un décret parallèle étend la mesure aux agents des collectivités locales et aux ouvriers de l'État, garantissant une couverture quasi universelle.

Quels droits pour les salariés ?

La loi protège largement les salariés souhaitant bénéficier du dispositif. L'employeur dispose de deux mois pour répondre à la demande. En cas de silence, l'accord est réputé acquis. Un refus n'est possible qu'en cas d'incompatibilité de la réduction du temps de travail avec l'activité économique de l'entreprise, et il doit être justifié par courrier recommandé.

Un projet de loi en cours d'examen prévoit même de renforcer ces obligations. À terme, les employeurs devront expliciter davantage leurs refus, en démontrant les conséquences de la réduction du temps de travail sur l'organisation du service et les difficultés éventuelles de recrutement.

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