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Venise, Porquerolles… Comment s’y rendre malgré la politique touristique de ces villes?
information fournie par Le Particulier pour Conso 27/10/2021 à 08:30
Temps de lecture: 4 min

Pour diminuer le nombre de touristes, Venise envisage d’instaurer en 2022 des quotas de visiteurs crédit photo : Getty images

Pour diminuer le nombre de touristes, Venise envisage d’instaurer en 2022 des quotas de visiteurs crédit photo : Getty images

Le tourisme de masse n’a plus la cote. Les capitales touristiques prennent des mesures pour limiter le nombre de visiteurs. Des initiatives prises pour préserver l’écosystème et le patrimoine de ces communes et incitent les touristes à repenser leur manière de voyager. Certaines mesures pourraient affecter votre prochain voyage.

Venise hausse le ton avec les touristes

C’est un pas de plus vers un tourisme durable et respectueux . Depuis le 1er août 2021, la ville de Venise interdit aux grands navires de croisière d’accoster dans le cœur historique de la ville. Les bateaux de plus de 25.000 tonnes de jauge brute, longs de 180 mètres et dont les émissions contiennent plus de 0,1% de soufre sont désormais persona non grata du bassin de Saint-Marc.

La situation de la Sérénissime est des plus alarmantes. La ville est menacée d’être inscrite sur la liste du patrimoine de l’humanité en péril et le tourisme, même s’il rapporte beaucoup, pourrait en être la cause. Les grands paquebots de croisière sont accusés par les scientifiques de fragiliser l’écosystème de la lagune en remuant les sédiments de boue ce qui provoquerait d’immenses vagues sous-marines. Ces dernières éroderaient les fondations des immeubles. La mesure devrait non seulement préserver la ville, mais également limiter la présence des touristes, sans porter un coup trop dur à cette industrie. Pour limiter l’impact du tourisme de masse, la ville compte instaurer une taxe de 3 à 10 euros dès l’été 2022. L’argent récolté servira à l’entretien de la ville, soit quelque 50 millions d’euros par an. Cette mesure est à garder en tête si vous comptez vous rendre à Venise l’été prochain.

Barcelone, Porquerolles … Le tourisme de masse pénalisé

Des initiatives comme celle de la ville italienne sont de plus en plus nombreuses. À Barcelone, la mairie s’attaque depuis plusieurs années aux propriétaires qui font de la location saisonnière. Les biens loués illégalement aux touristes font encourir à leur propriétaire une amende de 60.000 euros.

Quant aux conducteurs étrangers, ils risquent une amende de 100 euros s’ils roulent dans les rues de la ville sans avoir fait une demande en mairie au préalable. Là encore, l’argument de la préservation de l’environnement est avancé par les pouvoirs publics pour justifier d’une telle mesure.

Porquerolles, depuis l’été 2021, n’accueille plus que 6.000 touristes par jour pour préserver l’écosystème de cette île de seulement 12,54 km² où se massent tous les étés les touristes.

L’Islande de son côté a limité l’accès à certains sites, comme la station thermale du Lagon Bleu. Le pays est passé de 500.000 visiteurs par an en 2010 à 2,4 millions en 2018.

Amsterdam durcit également le ton contre les propriétaires qui loueraient en excès des logements sur Airbnb et interdit depuis quelques années les cars touristiques de son centre-ville tout en faisant grimper en flèche la taxe de séjour.

Se tourner vers l’écotourisme

Le tourisme de masse serait-il en train de vivre ses dernières heures? On peut le croire. D’autant plus que la pandémie semble redessiner la carte du tourisme. Elle incite les voyageurs qui le peuvent à se tourner vers l’écotourisme. Ce concept consiste à privilégier les trajets réduits et non polluants en limitant le recours à l’avion pour privilégier le train ou le vélo .

L’écotourisme met également l’accent sur le logement, au travers d’écolodge, des habitats intégrés à leur environnement. Parmi les pays pionniers en la matière, citons le Costa Rica qui développe depuis des années l’écotourisme au cœur de ses parcs nationaux au travers d’activités en pleine nature comme la randonnée ou encore les safaris éthiques. Dans les villes, l‘écotourisme urbain est en plein essor. Oamaru par exemple, une ville située sur la côte est de la Nouvelle-Zélande, a développé un projet en ce sens autour de l’observation de pingouins baptisés «The Oamaru Blue Penguin Colony». Depuis ce site il est possible d’observer un nid de pingouins ayant élu domicile sur une ancienne carrière de la ville.

Paris renforce la lutte contre Airbnb

C’est la bérézina pour Airbnb à Paris. La plateforme multiplie les défaites judiciaires face à la mairie de Paris, bien décidée à ne rien laisser passer. Ainsi, en juillet 2021, la capitale a obtenu la condamnation de la plateforme à une amende de 8 millions d’euros pour avoir conservé depuis 2017 des annonces sur son site sans numéro d’enregistrement obligatoire. Un succès qui vient après que la ville de Paris, en février 2021, ait obtenu de la plus haute juridiction française la confirmation que la réglementation imposée aux plateformes autour de la location saisonnière était conforme au droit européen. Et ce n’est pas fini. Un décret publié en juin 2021 va désormais permettre à la capitale de réguler la transformation de locaux commerciaux en meublés touristiques. De quoi limiter encore un peu plus le nombre de biens disponibles sur la plateforme.

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