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Tabac : la vente en ligne de cigarettes de contrebande en hausse de 116 % sur un an
information fournie par Boursorama avec Newsgene 07/02/2025 à 15:30
Temps de lecture: 2 min

La France compte environ 12 millions de fumeurs. (Illustration) (Geralt / Pixabay)

La France compte environ 12 millions de fumeurs. (Illustration) (Geralt / Pixabay)

Alors que les prix du tabac ont de nouveau augmenté au 1er février, le marché clandestin prospère plus que jamais sur Internet. En seulement un an, le nombre d'annonces illégales de cigarettes s'est envolé sur les réseaux sociaux. Une situation qui irrite les acteurs du secteur.

La vente illégale de cigarettes fait un tabac sur Internet. Selon une étude de la start-up Webdrone relayée par Le Parisien , le nombre d'annonces qui proposent du tabac de contrefaçon ou de contrebande a plus que doublé en un an. Dans le détail, elles sont passées de 14 634 en 2023 à 31 604 en 2024. Un bond de 116 % qui inquiète les acteurs du secteur.

L’utilisation des réseaux sociaux

Or selon Capital , ce marché parallèle est directement alimenté par la hausse régulière des prix du tabac en France. Pour rappel, une nouvelle augmentation des prix des paquets a été appliquée le 1er février 2025. Désormais, un paquet de cigarette s’achète entre 12 et 13,50 euros en France. Face à ces coûts croissants, de nombreux consommateurs se tournent donc vers des circuits alternatifs où les prix sont divisés par deux.

Place centrale de ce marché : les réseaux sociaux. Facebook concentre à lui seul 70 % des annonces, suivi par Snapchat (20 %). « Les trafiquants vont là où il est facile d’écouler leurs marchandises et là où il y a la demande » , a expliqué au Parisien Vincent Zappia, responsable des affaires publiques chez British American Tobacco.

Internet, « premier buraliste de France »

D'après nos confrères, les buralistes et les fabricants accusent ces plateformes de ne pas en faire assez pour modérer ces contenus illicites. Même si Facebook et Snapchat interdisent la vente de tabac dans leurs conditions d'utilisation, les mesures de contrôle restent largement inefficaces selon eux. Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes, va jusqu'à affirmer qu' « Internet est le premier buraliste de France » .

Les autorités ont pourtant tenté de réagir. En 2022, l'ancien ministre Gabriel Attal avait notamment mis en place le groupement de lutte anti-trafic de tabac (GLATT). Malgré cela, les chiffres montrent que le trafic de cigarettes sur Internet a toujours le vent en poupe. Pour rappel, la France compte environ 12 millions de fumeurs. Le tabac cause chaque année la mort de 75 000 personnes dans notre pays.