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Les cavistes résistent à la crise sanitaire
information fournie par Le Particulier pour Conso 07/06/2021 à 08:30
Temps de lecture: 3 min

Avec près de 5.800 magasins répartis sur le territoire, les cavistes semblent avoir mieux supporté la crise sanitaire que d’autres secteurs crédit photo : Shutterstock

Avec près de 5.800 magasins répartis sur le territoire, les cavistes semblent avoir mieux supporté la crise sanitaire que d’autres secteurs crédit photo : Shutterstock

Les cavistes ont su résister à la crise du coronavirus. Avec une augmentation des ventes, notamment dans les grandes villes comme Paris. Le secteur représente pourtant une toute petite partie des vendeurs de vin sur le territoire et souffre toujours d’une image élitiste auprès de bon nombre de clients potentiels.

Les cavistes face à la crise

Face à la crise sanitaire, la profession, malgré la fermeture temporaire des bars et restaurants, a su faire face. Mieux, les résultats des cavistes sont bien meilleurs que prévus. Selon une enquête de la Confédération générale de l’alimentation en détail, huit cavistes sur dix disent avoir augmenté leur chiffre d’affaires de l’ordre de 10 à 20%.

En effet, les cavistes sont restés ouverts durant les confinements, pour le bonheur des consommateurs. Le panier moyen des ménages, en volume comme en valeur, a ainsi augmenté de 30% lorsqu’ils vont chez les cavistes depuis le début de l’année 2021. Ces bons résultats ne sont pas près de s’arrêter, même si les Français regagnent les bars depuis le 19 mai 2021. Toutefois, cette solidité profite davantage aux cavistes parisiens qu’à ceux situés en région. Or, les professionnels de la capitale ne représentent que 20% des quelque 5.800 points de vente éparpillés sur le territoire. 90% de la profession exerce en ville et l’activité représente près de 15.000 emplois directs.

Des bouteilles trop chères?

Si la mode des cavistes est indéniable (leur nombre augmente depuis les années 2000), leur poids dans l’économie du vin est à nuancer, comme le soulignent les données de FranceAgriMer. Les supermarchés et hypermarchés concentrent toujours 70% du marché du vin contre 10 à 15% pour les cavistes et 9% pour les achats sur internet. Bien souvent, ces professionnels du vin souffrent d’une image haut de gamme comme le démontre une étude Ipsos réalisée en 2018 pour le Syndicat des cavistes professionnels. Si 80% des sondés s‘accordent à trouver le caviste compétent, la majorité d’entre eux craignent également de «dépenser plus que prévu», dans une cave . Rappelons qu’en 2019, les deux tiers des bouteilles de vin achetées en France le sont à moins de 3 euros.

Caviste: une profession qui se réinvente

Ces professionnels doivent se réinventer pour séduire de nouveaux clients. D’une part en proposant autre chose que du vin, ce qu’ils font déjà pour la majorité d’entre eux. Le vin représente la moitié du chiffre d’affaires de nombreux établissements, le reste étant porté par les ventes d’alcools forts (rhum, vodka, whisky…), les bières, ou les produits alimentaires à coloration régionale. La place accordée au vin bio ou aux vins nature est également plus grande. Chez Nicolas, leader et inventeur de la cave à vin depuis 1822 avec aujourd’hui 500 boutiques réparties un peu partout dans le pays, ces vins représentent un tiers des ventes. D’autres comme Nysa misent sur la sélection de leur produit et leur livraison pour séduire une nouvelle clientèle plus élitiste mais également plus pressée. Voilà de quoi laisser présager une longue vie à ces commerces de proximité, plus essentiels qu’il n’y paraît.

Vin en canette: un concept qui peine à séduire en France

C’est le retour le plus inattendu de ce début d’année. Celui du vin en canette en France. Cette formule peine à trouver son public. Après une première tentative en 2013, le vin encapsulé revient à l’initiative de Jean-Pierre Robinot avec un cabernet franc en rouge et un chenin en blanc, tous deux de 25cl. Des canettes vinifiées en nature et bientôt certifiées bio vendues… 8 euros la canette. De quoi décourager plus d’un buveur. Sans surprise, outre-Atlantique, le concept séduit comme le confirme le cabinet d’étude WICResearch. L’offre de vin en canette a triplé depuis 2018, avec 900 références disponibles. Un produit branché et marketing qui a ses stars comme le réalisateur Francis Ford Coppola qui a lancé plusieurs cuvées en canettes au packaging ultra-graphique.

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