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L'interdiction des voitures thermiques en 2035...
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/11/2022 à 07:30
Temps de lecture: 2 min

Suite à un accord signé par les 27 États membres et les eurodéputés, l'Europe vient d'acter la fin de la vente des voitures thermiques et hybrides neuves à l'échéance 2035. Mais la France plaide pour une clause de revoyure en 2026.

L'interdiction des voitures thermiques en 2035-iStock-Andrea Nicolini

L'interdiction des voitures thermiques en 2035-iStock-Andrea Nicolini

La fin des voitures thermiques : un enjeu majeur

Pour l'Union européenne, le lien entre les émissions de CO2 (et par conséquent le réchauffement climatique) et l'usage des voitures thermiques ne fait plus aucun doute. Le 27 octobre dernier, elle a donc décidé de sonner le glas de la vente des voitures neuves à moteur thermique d'ici 13 ans. À l'horizon 2035, 100 % des voitures neuves mises en vente devront donc être électriques. Cette option semble plus vertueuse pour le climat, avec une estimation de 100 g de CO2/kilomètre émis par un véhicule électrique, pour 200 à 250 g/km par un véhicule à essence. Mais la France temporise, et propose de faire un point d'étape en 2026 pour étudier le calendrier. Clément Beaune, ministre des Transports, s'accorde avec Thierry Breton, commissaire européen chargé du Marché intérieur, sur le fait que la transition vers le tout électrique est indispensable, mais qu'il s'agit d'une transformation industrielle majeure. Qualifiée de "décision historique pour le climat", elle est probablement la résolution la plus importante que l'Union européenne ait eu à adopter jusque-là. Ce changement impacte en effet l'industrie et les consommateurs, mais aussi l'ensemble de l'écosystème automobile, qui regroupe de nombreuses PME. Les inquiétudes sont multiples : le passage à l'électrique pourrait supprimer environ 600 000 postes, le prix des véhicules est encore peu accessible (à ce jour 27 % plus élevé que les voitures à essence), le nombre de bornes d'alimentation est insuffisant . La dépendance à la Chine pourrait également être accentuée : elle profiterait en effet des débouchés économiques considérables engendrés par la fin de l'exportation européenne des véhicules thermiques ou hybrides.

Une clause de revoyure en 2026 pour d'éventuels réajustements

Devant cet enjeu colossal, Thierry Breton a annoncé la mise en place d'un groupe de travail, dont l'objectif sera d'identifier les difficultés et de prendre les dispositions nécessaires pour être en capacité de respecter l'échéance de 2035. Cette instance réunira tous les trois mois constructeurs, fournisseurs, villes, opérateurs d'électricité, syndicats et associations d'usagers. La clause de revoyure permettra d'étudier les technologies alternatives susceptibles d'accompagner la mise en place du tout électrique. Les moyens classiques pourraient être remplacés par des carburants synthétiques ou des motorisations hybrides rechargeables, s'il est démontré que ces techniques innovantes sont capables d'atteindre l'objectif de suppression totale des émissions de gaz à effet de serre émis par les véhicules. Il est clair que tout sera fait pour que l'engagement de 2035 soit respecté, mais il a néanmoins été annoncé qu'elle pourrait être repoussée si le groupe de travail estime qu'un report est nécessaire. Ce scoop n'a pas manqué de surprendre les acteurs du secteur de l'automobile, à qui la date butoir a toujours été présentée comme une décision ferme et définitive. La plupart des grandes marques de voitures ont d'ailleurs anticipé leur calendrier, et se disent prêtes à passer au tout électrique avant 2035...