
Les voitures électriques sont particulièrement pointées du doigt dans un rapport de l'association Halte à l'obsolescence programmée. (illustration) (GoranH / Pixabay)
L'obsolescence programmée touche aussi le secteur automobile selon l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP). Dans un rapport publié mercredi 17 avril et relayé par France Inter , elle constate une « obsolescence accélérée et planifiée des voitures thermiques et électriques » et dénonce la production de « voitures jetables » .
Des batteries de voiture irréparables
L'HOP met en avant des « batteries rendues irréparables » . Ce qui est problématique, car réparer une batterie revient dix fois moins cher que d'en acheter une neuve. « La moitié des constructeurs seulement proposent des batteries réparables » , peut-on lire dans ce rapport. HOP épingle notamment Tesla « et ses kilos de mousse rose emprisonnant des batteries dans un bloc irréparable » .
L'association réclame une réglementation plus stricte. « Nous demandons que les batteries soient garanties pendant au moins dix ans et qu'elles soient disponibles pendant au moins 20 ans » , précise Laetitia Vasseur, co-autrice du rapport et déléguée générale de l’association Halte à l’obsolescence programmée.
Bientôt un indice de réparabilité ?
Autre pratique dénoncée par l'organisme, le « giga-casting » . Cette technique initiée par Tesla et BYD « consiste à mouler d’un bloc de nombreuses pièces de la voiture » , précise le rapport. Elle permettrait de réduire les coûts de production mais serait un vrai problème en matière de réparation et « obligerait à jeter une grande partie du véhicule après un choc » . C'est pourquoi l'association recommande également de « garantir la démontabilité des véhicules » , relaie France Bleu .
HOP recommande aussi de « favoriser le marché des pièces détachées issues de l’économie circulaire (PIEC) » ou de « proposer un indice de réparabilité » . « Si vous achetez une voiture électrique à 40 000 euros, et que dans dix ans vous ne pouvez pas la revendre sur le marché de l'occasion, c'est la douche froide ! » , souligne Laetitia Vasseur pour France Inter .