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Découvrez comment reprendre le contrôle de vos finances après une rupture, partager équitablement les dettes, et organiser au mieux le remboursement d'un crédit à deux.
Une séparation chamboule bien des choses, et les histoires de cœur ne sont pas les seules à devoir être digérées. Quand les dettes s'invitent dans la conversation, l'émotionnel croise la paperasse, et l'équilibre peut vite vaciller. Entre crédits immobiliers, prêts personnels ou achats financés à deux, il est essentiel de garder la tête froide et de reprendre la main sur ses finances.
1 – Commencer par faire le point, calmement
Dans un premier temps, il faut savoir ce qui lie encore les deux ex-partenaires sur le plan financier. Les crédits contractés à deux, qu'il s'agisse d'un bien immobilier, d'un véhicule ou d'un projet commun, ne se dissolvent pas avec la relation. Le principe est simple. Tant que les choses n'ont pas été revues par écrit avec la banque ou l'organisme prêteur, les deux restent responsables. Cela signifie que si l'un ne paie plus, l'autre peut être tenu de régler la totalité.
Réunir les documents, relire les contrats et poser les chiffres sur la table permet de repartir sur une base claire. Ce n'est pas l'étape la plus agréable, mais elle est indispensable pour éviter les mauvaises surprises plus tard.
2 – Trouver une solution qui convient à chacun
Chaque situation est unique, chaque couple aussi. Dans certains cas, continuer à rembourser ensemble fonctionne encore, au moins le temps de finaliser une vente ou d'éponger une partie du prêt. D'autres préfèrent tout clôturer rapidement, quitte à revendre un bien pour solder les dettes. Il arrive aussi que l'un des deux souhaite garder un bien et reprendre seul le crédit en cours. Cela demande alors de revoir le contrat, de prouver qu'on peut assumer les remboursements seul, et parfois de passer devant un notaire.
Il existe aussi la possibilité de réorganiser les dettes de manière plus souple, en regroupant certains crédits ou en rééchelonnant les paiements. Ce genre d'aménagement peut apporter un vrai soulagement dans les moments un peu flous.
3 – Penser à la désolidarisation sans trop tarder
Quand un crédit a été souscrit à deux noms, il reste solidaire jusqu'à preuve du contraire. Même en cas de séparation, les banques ne font pas de raccourcis. Pour sortir officiellement du contrat, il faut faire une demande de désolidarisation, et attendre que l'établissement financier l'accepte. Cela peut prendre du temps, et n'est jamais garanti.
La personne qui reprend le crédit à son nom doit prouver qu'elle peut assumer seule les échéances. Le niveau de revenus, les autres charges, le taux d'endettement… tout entre en ligne de compte. En attendant la validation, les deux anciens co-emprunteurs restent liés. Autant dire que plus tôt la demande est faite, mieux c'est.
4 – Ne pas sous-estimer les frais cachés
Quand on parle de séparation et de crédit, il ne faut pas penser uniquement aux mensualités. D'autres frais peuvent vite s'ajouter à la note : pénalités si le prêt est remboursé plus tôt que prévu, frais de dossier si le contrat change de nom, honoraires de notaire pour acter la nouvelle situation… Et puis, il y a aussi l'assurance emprunteur, souvent à revoir pour couvrir une seule personne à 100%.
Ces dépenses ne sont pas toujours prévues, ni budgétées, surtout dans un moment où l'on doit parfois gérer un nouveau logement, un déménagement ou des frais juridiques. D'où l'importance de les anticiper au mieux.
5 – Se faire aider pour mieux rebondir
Même si l'on a l'habitude de tout gérer seule, certaines étapes méritent d'être partagées. Parler à un conseiller, à un notaire, ou tout simplement à une personne de confiance permet souvent d'y voir plus clair. Certaines structures peuvent aussi proposer des accompagnements gratuits ou à tarif réduit, notamment pour organiser les dettes ou entamer des démarches plus administratives.
Dans les situations les plus complexes, comme un surendettement ou une perte soudaine de revenus, il existe des solutions temporaires. Un report de mensualités peut être demandé, ou un réaménagement du crédit envisagé, pour souffler un peu le temps que les choses se stabilisent.
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