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Pourquoi les femmes peinent davantage à sortir du surendettement
information fournie par Grazia 12/07/2025 à 11:42

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Découvrez pourquoi les femmes sont plus touchées par le surendettement et comment la précarité, la charge mentale et les faibles revenus aggravent leur situation.

Elles jonglent avec les factures, les courses, les enfants, parfois un emploi à horaires décalés. Et quand les imprévus s’accumulent, le budget bascule. Aujourd’hui encore, les femmes sont les premières concernées par les situations de surendettement. Une réalité silencieuse, mais bien ancrée, qui touche en particulier celles qui élèvent seules leurs enfants ou vivent avec des revenus modestes. Derrière chaque dossier, il y a souvent une histoire d’efforts répétés, de fatigue invisible et de réponses qui tardent à venir.

Lorsqu’on est seule pour tout gérer, l’équilibre finit par céder

Dans les dossiers de surendettement déposés chaque année, les femmes restent majoritaires. Et ce sont souvent les mêmes profils qui reviennent : femmes entre 25 et 60 ans, locataires, sans conjoint, parfois sans emploi. Lorsqu’un enfant est à charge, la situation se complique encore. Et quand il y en a plusieurs, le simple fait de remplir le frigo devient un défi permanent.
Ces femmes jonglent avec les factures, les retards de paiement, les revenus irréguliers. Elles font face seules aux imprévus, aux loyers impayés, aux fins de mois tendues. Certaines doivent même renoncer à des soins ou à des courses alimentaires pour éviter un découvert de plus. Le quotidien devient une équation impossible à résoudre sans aide extérieure.

Des revenus plus bas et des dépenses qui s’accumulent sans pause

L’une des raisons principales de cette vulnérabilité tient à la différence persistante de revenus entre les femmes et les hommes. À travail égal, les salaires sont rarement les mêmes. Et quand une femme assume seule l’éducation de ses enfants, sans pension versée régulièrement, sans épargne de secours, chaque euro compte.
Dans la majorité des cas, ce ne sont pas des crédits à répétition qui entraînent la chute, mais bien les dépenses ordinaires. Loyer, électricité, fournitures scolaires, frais de santé… Petit à petit, les dettes s’installent, souvent par petites touches, jusqu’à devenir ingérables. Certaines femmes cumulent ainsi plusieurs dettes modestes, mais qui, ensemble, deviennent un poids insoutenable.
Il n’est pas rare que le montant total à rembourser soit inférieur à 10 000 euros. Et pourtant, ce seuil suffit à mettre en péril l’ensemble d’un foyer, surtout quand les revenus stagnent ou disparaissent brusquement.

Une démarche encore trop souvent repoussée

Quand les dettes deviennent ingérables, il existe une procédure officielle qui permet de demander un réaménagement, voire un effacement partiel ou total. Cette démarche gratuite et confidentielle, appelée procédure de surendettement, est ouverte à toutes les personnes qui ne peuvent plus faire face à leurs charges. Elle permet de suspendre les paiements le temps d’étudier la situation, de geler les intérêts, et dans certains cas, de repartir de zéro.
Mais beaucoup de femmes hésitent encore à s’en saisir. Certaines pensent à tort qu’elles vont perdre leur compte en banque, que leurs proches seront informés ou qu’elles devront rendre des comptes à leur employeur. D’autres se sentent coupables, comme si demander de l’aide financière était un aveu d’échec.
En réalité, cette procédure est souvent un soulagement. Elle permet de respirer, de stopper la spirale et d’envisager une sortie. Chaque situation est examinée en fonction des revenus, du niveau d’endettement, et de la possibilité ou non de rembourser. Et pour celles qui n’ont vraiment plus aucune marge de manœuvre, l’effacement complet des dettes reste possible. Une chance encore trop peu connue, mais qui peut tout changer.

3 commentaires

  • 15:09

    Travailleuses, mères, épouses souvent seul à élever les enfants. Une carrière hachurées de petits boulots, elles voient leurs peines triplées. Par une retraite à 67 ans sans décote. Mais qui aura une carrière complète ? Sacré gouvernement.


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