Aller au contenu principal
Fermer

Pourquoi arrêter de chauffer les pièces inoccupées n'est pas toujours rentable

information fournie par Boursorama avec LabSense 02/12/2025 à 08:30
Vos enfants ont quitté le nid familial et leurs chambres sont inoccupées ? Votre employeur a réduit votre quota de télétravail et votre bureau reste fermé 3 jours par semaine ? Arrêter de chauffer ces espaces paraît relever du bon sens : à quoi bon dépenser de l’énergie pour chauffer des pièces vides ? Pourtant, si l’idée semble séduisante, elle est aussi souvent trompeuse. En effet, les systèmes de chauffage ne fonctionnent pas toujours de manière isolée. Ainsi, les quelques économies réalisées grâce aux pièces non chauffées sont souvent contrebalancées – voire dépassées - par les coûts liés à l’humidité, au redémarrage du chauffage et au déséquilibre thermique du logement. Explications...

Pourquoi arrêter de chauffer les pièces inoccupées n'est pas toujours rentable / iStock.com - Andrzej Rostek

Pourquoi arrêter de chauffer les pièces inoccupées n'est pas toujours rentable / iStock.com - Andrzej Rostek

Les risques liés à l’humidité et au froid

Lorsqu’une pièce reste froide sur une longue période, elle devient un point de condensation. Les murs, plus froids que dans le reste du logement, attirent l’humidité ambiante. Résultat : des moisissures apparaissent, les peintures se dégradent, les matériaux se fragilisent... De plus, une pièce non chauffée peut refroidir les pièces adjacentes par simple transfert thermique. Les cloisons et planchers agissent comme des ponts thermiques, ce qui oblige le chauffage des autres pièces à fonctionner davantage pour compenser. L’économie réalisée dans une pièce peut donc être annulée par des frais de rénovation à venir, ou une surconsommation dans les pièces voisines.

Le coût du redémarrage du chauffage

Un autre facteur est souvent négligé : la consommation liée au redémarrage du chauffage. Lorsqu’on le réenclenche dans une pièce restée froide durant un certain temps, le système doit fournir un effort important pour remonter rapidement la température. Cette surconsommation ponctuelle peut dépasser les économies réalisées pendant la période d’arrêt. Par exemple, une chambre laissée à 12 °C pendant plusieurs jours nécessitera une dépense énergétique conséquente pour revenir à 19 °C. À l’échelle d’un hiver, ces à-coups peuvent peser lourd sur la facture.

Le déséquilibre thermique du logement

Un logement fonctionne comme un écosystème thermique. Si certaines pièces sont chauffées et d’autres non, cela crée des différences de température qui perturbent la circulation de l’air et la régulation globale. Les thermostats peuvent être trompés par ces écarts et enclencher le chauffage plus souvent que nécessaire. De plus, les habitants ressentent parfois une impression de froid dans les pièces chauffées, car les parois mitoyennes avec les pièces non chauffées restent froides. Cela pousse à augmenter la température de consigne, ce qui annule l’économie initiale.

Alors, quelles alternatives pour réellement faire des économies ?

Plutôt que de couper totalement le chauffage, il est souvent plus rentable de maintenir une température légère dans les pièces peu utilisées. Ainsi, chauffer, par exemple à 16 °C au lieu de 19 °C, limite les risques d’humidité et réduit la consommation sans provoquer de surcoût au redémarrage. L’isolation joue également un rôle clé : des murs bien isolés réduisent les transferts thermiques entre pièces et permettent de mieux contrôler la consommation. Enfin, l’installation de thermostats programmables ou connectés aide à ajuster la température pièce par pièce de manière intelligente.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires