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Concession funéraire : combien ça coûte et combien de temps ça dure vraiment ?

information fournie par Boursorama avec LabSense 11/12/2025 à 08:30
Une concession funéraire offre un emplacement au sein d’un cimetière ou d’un columbarium, mais son coût et sa durée varient fortement selon les communes. Réglementation, types de concessions, prix et renouvellement… On fait le point sur ce dispositif souvent méconnu.

Concession funéraire : combien ça coûte et combien de temps ça dure vraiment ? / iStock.com - RnDmS

Concession funéraire : combien ça coûte et combien de temps ça dure vraiment ? / iStock.com - RnDmS

Un droit d’usage strictement encadré

Une concession funéraire correspond à un emplacement réservé dans un cimetière ou un columbarium. Elle peut accueillir une tombe creusée en pleine terre, un caveau familial, ou une urne funéraire après crémation. Cependant l’acquéreur n’achète pas le terrain. En effet, la commune en reste propriétaire, mais accorde un droit d’usage à durée déterminée ou perpétuelle. Pour déposer une demande, il faut s’adresser à la mairie, qui fixe ses conditions d’attribution. Certaines exigent un lien avec la commune, comme la domiciliation ou l’inscription sur les listes électorales. Pour rappel, depuis 2008, il n’est plus permis de conserver les cendres au domicile.

Différents types de concessions et durées possibles

Les communes proposent plusieurs catégories de concessions : individuelle (pour une seule personne désignée), collective (pour plusieurs personnes nommées) ou familiale (ouverte au fondateur et à ses proches). À cela s’ajoute la distinction entre concession funéraire classique et concession cinéraire, dédiée aux urnes. Les durées relèvent de l’article L.2223-14 du Code des collectivités territoriales : concessions temporaires de 5 à 15 ans, trentenaires (30 ans), cinquantenaires (50 ans) et, plus rarement désormais, concessions perpétuelles. La concession de 50 ans constitue une formule intermédiaire, appréciée pour son équilibre entre pérennité et coût. Elle est renouvelable, mais impose au titulaire d’assumer l’entretien de la parcelle et de respecter le règlement du cimetière.

Des tarifs très variables selon les communes

Les prix diffèrent considérablement d’un territoire à l’autre. Pour une concession de 15 ans, les communes rurales facturent en moyenne entre 100 et 500 euros, tandis qu’en ville les tarifs peuvent atteindre 1 000 euros. Pour 30 ans, les prix s’étendent d’environ 300 à 1 500 euros, jusqu’à 3 000 euros à Paris. Les concessions cinquantenaires affichent des écarts encore plus marqués : de 1 200 à 7 000 euros dans les grandes métropoles, et entre 3 000 et 25 000 euros dans la capitale selon la surface et l’emplacement. Une case de columbarium sur 50 ans coûte généralement entre 800 et 3 000 euros. À ces montants s’ajoute le monument funéraire, dont les tarifs des marbriers varient de 2 000 à 8 000 euros selon les matériaux et le type d’ouvrage.

Renouvellement, obligations et risques de reprise

À l’échéance, le titulaire ou ses ayants droit disposent d’un délai d’un à deux ans pour renouveler la concession. Rien n’est automatique, la famille doit prendre l’initiative, la mairie n’étant pas obligée d’envoyer un rappel. Le tarif appliqué correspond toujours à la grille en vigueur au moment de la demande. En cas de non-renouvellement ou d’abandon manifeste, la commune peut engager une procédure de reprise après constat d’état dégradé ou absence d’inhumation sur plus de dix ans. Lorsque la concession expire, les restes du défunt sont transférés vers un ossuaire communal, crématisés ou inhumés dans un autre emplacement, selon les pratiques locales.

Des démarches administratives à anticiper

L’achat ou le renouvellement nécessite un passage au service des affaires funéraires, muni des pièces justificatives habituelles : pièce d’identité, justificatif de domicile, livret de famille ou acte de décès selon les cas. L’acte de concession remis par la mairie précise la durée, la nature de la concession et les ayants droit. Le conserver soigneusement est essentiel pour toute gestion future, notamment lors d’une succession ou d’un changement de monument.

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