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Zelensky attend les garanties de sécurité, avant une rencontre avec Poutine
information fournie par AFP 21/08/2025 à 15:29

Photo prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien, le 20 août 2025, du président ukrainien Volodymyr Zelensky participant à une réunion avec des journalistes ukrainiens et étrangers à Kiev ( Service de presse de la présidence ukrainienne / Handout )

Photo prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien, le 20 août 2025, du président ukrainien Volodymyr Zelensky participant à une réunion avec des journalistes ukrainiens et étrangers à Kiev ( Service de presse de la présidence ukrainienne / Handout )

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé attendre les grandes lignes des garanties de sécurité des Occidentaux pour son pays avant sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le début de l'invasion russe, alors que Moscou intensifie la pression sur le terrain.

Paris a dénoncé jeudi une "absence de volonté" de mettre fin à la guerre de la part de la Russie, qui a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi une attaque massive de drones et de missiles sur l'Ukraine.

Moscou a utilisé 574 drones et 40 missiles, selon l'armée de l'air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet.

Ces frappes ont tué deux personnes, une à Kherson et une autre à Lviv, dans l'ouest du pays d'habitude moins visé par les bombardements, ont indiqué les autorités locales.

Des explosions ont retenti à Kiev toute la nuit, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 17 août 2025 ( AFP / Guillermo RIVAS PACHECO )

Carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 17 août 2025 ( AFP / Guillermo RIVAS PACHECO )

Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il souhaitait comprendre "l'architecture des garanties de sécurité d'ici sept à dix jours" devant un groupe de médias dont l'AFP - des déclarations faites mercredi mais sous embargo jusqu'à jeudi matin.

Une fois que cela sera fait, "nous devrions avoir une réunion bilatérale dans une semaine ou deux", comme le souhaite Donald Trump, a expliqué M. Zelensky, pour qui ce serait la première rencontre avec son homologue russe depuis 2019.

- "Europe neutre" -

En fonction de ses résultats, le président américain pourrait ensuite participer à une réunion trilatérale avec les deux dirigeants, selon M. Zelensky.

Les contacts diplomatiques se sont accélérés ces dernières semaines pour trouver une issue à l'invasion russe lancée en février 2022, pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Les inconnues restent nombreuses tant les positions de Moscou et Kiev sont opposées, notamment sur la question des territoires ukrainiens occupés et sur les garanties de sécurité que Kiev négocie avec ses alliés.

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 18 août 2025 ( POOL / Viacheslav PROKOFIEV )

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 18 août 2025 ( POOL / Viacheslav PROKOFIEV )

Le président ukrainien a mentionné la Suisse, l'Autriche ou la Turquie pour sa rencontre avec son homologue russe. Il a en revanche écarté la Hongrie restée proche du Kremlin, préférant une "Europe neutre".

Vladimir Poutine semble avoir accepté le principe de cette rencontre, qu'il refusait jusque-là.

Mais ni date ni lieu n'a été annoncé, et Moscou a semblé calmer les ardeurs mercredi en soulignant qu'une telle rencontre devait être "préparée avec le plus grand soin".

- Expansion de l'Otan -

Trouver un accord sur les garanties de sécurité s'annonce également complexe.

Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux "article 5" de l'Otan au déploiement d'un contingent militaire en Ukraine ou encore à un soutien en matière de formation, aérien ou naval.

Epine dorsale de l'Otan, l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord est un mécanisme de défense collective qui stipule que toute attaque contre un des pays membres de l'alliance est considérée comme une attaque contre tous.

Photo prise par les services d'urgence ukrainiens, et publiée le 21 août 2025, de secouristes ukrainiens luttant contre un incendie après une attaque aérienne russe à Lviv ( Services d'urgence ukrainiens / Handout )

Photo prise par les services d'urgence ukrainiens, et publiée le 21 août 2025, de secouristes ukrainiens luttant contre un incendie après une attaque aérienne russe à Lviv ( Services d'urgence ukrainiens / Handout )

L'Ukraine considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l'envahir, d'où l'importance de ces garanties.

Moscou, qui considère l'expansion de l'Otan à ses frontières comme l'une des "causes profondes" ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart de ces éventualités et veut que ses exigences soient prises en compte.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti jeudi que tout déploiement d'un contingent militaire européen en Ukraine serait "inacceptable" pour Moscou, affirmant que l'Ukraine ne voulait pas d'un "règlement juste et durable" de la guerre.

Volodymyr Zelensky a en outre exclu l'idée de Moscou que la Chine soit un garant de sécurité pour l'Ukraine.

- Nouveau missile -

"Premièrement, la Chine ne nous a pas aidés à mettre fin à cette guerre dès le début. Deuxièmement, la Chine a aidé la Russie en (lui) ouvrant (son) marché des drones", a-t-il expliqué.

Le président ukrainien a aussi accusé Moscou de masser des troupes dans la partie occupée de la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, en vue d'une potentielle offensive.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (c) lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump, le président finlandais Alexander Stubb, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le chancelier allemand Friedrich Merz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à la Maison Blanche, le 18 août 2025 à Washington ( Service de presse de la présidence ukrainienne / Handout )

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (c) lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump, le président finlandais Alexander Stubb, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le chancelier allemand Friedrich Merz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à la Maison Blanche, le 18 août 2025 à Washington ( Service de presse de la présidence ukrainienne / Handout )

Selon M. Zelensky, Moscou transfère vers cette zone ses forces depuis la région russe de Koursk, dont une petite partie avait été occupée par les forces ukrainiennes jusqu'au printemps dernier et où Kiev affirme poursuivre ses attaques.

De son côté, l'Ukraine cherche à augmenter sa production d'armement, une façon de réduire sa dépendance à l'aide des alliés.

Volodymyr Zelensky a affirmé que son pays avait testé avec succès un nouveau missile d'une portée de 3.000 kilomètres appelé Flamingo.

"Il s'agit actuellement de notre missile le plus performant", a-t-il salué, évoquant une production de masse possible d'ici la fin de l'année ou début 2026.

5 commentaires

  • 15:08

    Depuis l'affaire des Mistral sous Hollande puis la guerre du Donbass sous Biden, Hollande puis Macron, la France est aux ordres de Washington. Maintenant Trump a pris la place de Biden, les pitres de l’UE veulent continuer la guerre contre la Russie ! Trump leur dit : « comme vous voulez, mais il faut m’acheter les armements puisque vous n’avez plus rien ». Au commencement était Sarkozy…


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