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USA 2024-Ultime journée de campagne pour Harris et Trump
information fournie par Reuters 04/11/2024 à 11:18

par Steve Holland et Nandita Bose

L a campagne électorale aux Etats-Unis entre lundi dans son ultime journée, alors que la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump s'affairent pour convaincre et remporter un scrutin qu'ils présentent tous deux comme un moment existentiel pour le pays.

A l'échelle nationale ainsi que dans les sept Etats dits "pivot" ("Swing States") décisifs pour le scrutin, les deux candidats sont depuis des semaines au coude-à-coude dans les intentions de vote, en dépit d'une campagne riche en événements.

L'écart pourrait être si étroit qu'il faudra vraisemblablement patienter pour que l'identité du vainqueur émerge, peut-être plusieurs jours après l'Election Day, mardi.

Donald Trump, 78 ans, a été la cible de deux tentatives d'assassinat, réchappant à la première d'entre elles le 13 juillet en Pennsylvanie de quelques millimètres à peine, après être devenu plusieurs semaines auparavant le premier ancien président des Etats-Unis à être condamné d'un crime.

Kamala Harris, 60 ans, a été propulsée candidate des démocrates après la mise en retrait le 21 juillet du président Joe Biden, 81 ans, contraint par des élus de haut rang du parti d'abandonner sa campagne de réélection à la suite d'un débat jugé catastrophique face à Donald Trump trois semaines plus tôt. Première femme de couleur à occuper la vice-présidence, elle pourrait devenir la première femme à diriger les Etats-Unis.

Les remous de la campagne n'en ont pas vraiment modifié les contours, dans un pays profondément polarisé et où pourraient faire la différence seulement une poignée d'électeurs dans les sept Etats pivot - Arizona, Géorgie, Michigan, Nevada, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin.

Si plus de 77 millions d'électeurs à travers le pays ont déjà voté, par anticipation, les dernières heures avant la fermeture des bureaux de vote mardi soir vont être cruciales aux campagnes Harris et Trump pour motiver les électeurs.

DÉMARCHAGES ET PUBLICITÉS POLITIQUES À FOISON

Lors des deux précédents scrutins présidentiels, les électeurs démocrates et républicains ont contredit dans certaines régions des habitudes de vote datant d'un siècle, illustrant la passion et le rejet que Donald Trump a suscités dans les deux camps.

Depuis plusieurs jours, la campagne Harris et la campagne Trump ont intensifié leurs efforts, accélérant la diffusion de publicités politiques sur les réseaux sociaux et les ondes audiovisuelles, continuant d'effectuer du porte-à-porte et renforçant le démarchage téléphonique.

Au sein de la campagne Harris, on dit penser que l'ampleur des démarches destinées à mobiliser les électeurs fait la différence. Des bénévoles ont effectué lors du week-end écoulé du porte-à-porte auprès de centaines de milliers de foyers dans les Etats décisifs, a fait savoir la campagne.

"Nous sommes très satisfaits de là où nous en sommes actuellement", a déclaré à des journalistes Jen O'Malley Dillon, directrice de la campagne Harris, dont des données internes montrent que des électeurs indécis ont choisi le camp démocrate - en particulier les femmes dans les Etats pivot - et qu'une part importante de l'électorat de base du parti a déjà voté.

Si la campagne Trump dispose de ses propres opérations de prospection, elle a confié l'essentiel des missions de démarchage à des Comités d'action politique (PAC), des groupes alliés qui récoltent et utilisent de vastes dons de campagne.

Ces groupes ont focalisé leurs efforts sur les électeurs qui ne se rendent habituellement pas aux urnes, plutôt que de tenter de convaincre ceux considérés comme à même de changer de camp, quel qu'il soit.

En ciblant précisément les électeurs avec lesquels elle entre en contact, la campagne Trump dit déployer ses bénévoles là où cela compte vraiment, tout en se montrant intelligente dans ses dépenses.

Par ailleurs, Donald Trump et ses alliés, qui dénoncent de manière erronée une fraude électorale au détriment du républicain en 2020, préparent depuis des mois les bases d'une nouvelle contestation des résultats si Trump venait à perdre. L'ancien président promet des "représailles" contre ses rivaux politiques, décrivant les démocrates comme l'"ennemi de l'intérieur".

ULTIMES DÉPLACEMENTS DANS LES ETATS PIVOTS

Kamala Harris, qui présente Donald Trump comme un danger pour la démocratie, a semblé optimiste lors d'un rassemblement de campagne organisé dimanche dans une église de Détroit, dans le Michigan, l'un des Etats pivots.

"Avec mes déplacements, j'ai vu des Américains dans des Etats soi-disant rouges et dans des Etats soi-disant bleus qui sont prêts à infléchir le cours de l'Histoire vers la justice", a-t-elle dit.

Une enquête d'opinion réalisée fin octobre par Reuters/Ipsos montre que les électeurs américains considèrent les menaces pour la démocratie comme le deuxième plus grand problème des Etats-Unis, après l'économie.

Donald Trump pense que les préoccupations à propos de l'économie et des prix élevés, particulièrement ceux des produits alimentaires et des loyers, va lui permettre de revenir à la Maison blanche.

"Nous allons baisser vos impôts, mettre fin à l'inflation, réduire vos prix, augmenter vos salaires et ramener en Amérique des milliers d'usines", a-t-il déclaré dimanche lors d'un rassemblement de campagne à Lititz, en Pennsylvanie, l'Etat considéré comme crucial pour remporter l'élection.

L'ancien président républicain va multiplier les déplacements lundi, se rendant notamment dans trois des sept Etats décisifs. Il est attendu à Raleigh en Caroline du Nord, à Pittsburgh en Pennsylvanie et à Grand Rapids dans le Michigan. Il devrait ensuite rentrer à son domicile floridien pour voter et attendre les résultats.

Kamala Harris prévoit lundi de sillonner la Pennsylvanie, à Allentown, considéré comme l'une des zones les plus indécises de l'Etat, puis à Pittsburgh et Philadelphie.

(Reportage de Steve Holland à Raleigh et Nandita Bose à Détroit, avec la contribution de James Oliphant, Trevor Hunnicutt et Andy Sullivan; version française Jean Terzian, édité par Blandine Hénault)

1 commentaire

  • 04 novembre 12:58

    Faisant référence au vitrage blindé désormais installé autour de lui, après avoir été victime de deux tentatives d'assassinat, Trump a dit que pour l'atteindre, "il faudrait tirer au travers" des journalistes. "Cela ne me dérange pas", a-t-il ajouté, applaudi par les spectateurs acquis à sa cause.


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