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Sécheresse : "On a une inquiétude sur les cultures de maïs et de tournesol", selon Marc Fesneau
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/07/2022 à 11:41

Un étang asséché à Taillebourg, dans l'ouest de la France, le 18 juillet 2022 ( AFP / XAVIER LEOTY )

Un étang asséché à Taillebourg, dans l'ouest de la France, le 18 juillet 2022 ( AFP / XAVIER LEOTY )

La sécheresse a un impact inquiétant sur l'agriculture, comme l'a souligné le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau sur RTL ce mercredi 27 juillet.

Une sécheresse préoccupante. Selon Météo France, le mois de juillet est "très probablement" le "plus sec" depuis 1958. La France affronte depuis des semaines une sécheresse qui a poussé les autorités à imposer des restrictions d'usage de l'eau dans 90 départements, un "record".

"En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet", soit "un déficit énorme de précipitations", a indiqué à l'AFP Christian Veil, climatologue chez Météo-France.

L'agriculture est évidemment touchée. Selon Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, sur RTL ce mercredi 27 juillet, les récoltes des céréales sont "disparates".

"Il y a des endroits où la moisson est plutôt correcte puisque le blé avait bénéficié d'eau au moment où il en avait besoin en avril-mai, d'autres où on a des pertes de rendements de 20% à 30%", a-t-il précisé. "Globalement, on aura quand même une récolte correcte au niveau national", a ajouté le ministre, pointant néanmoins "une inquiétude sur les cultures qui sont le maïs, le tournesol et puis les prairies principalement où là, on voit bien que certains n'ont pu faire des récoltes que de fourrages."

Auprès de l'AFP, Laurent Badin, directeur commercial de Maïsadour, premier collecteur de maïs dans le sud-ouest, a de son côté estimé que "pour les producteurs de maïs non irrigués, on pense qu'on va perdre entre 30 et 40% de production avec la combinaison sécheresse et chaleur".

Record du nombre de départements avec restriction sur l'usage de l'eau

Le "nombre de départements avec restriction" sur l'usage de l'eau atteint lui aussi un record, selon le ministère de la Transition écologique. Sur 96 départements, seuls l'Aisne, l'Ariège, la Corrèze, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau, selon le site de l'information sécheresse du gouvernement, Propluvia.

L'Etat a mobilisé l'Office français de la biodiversité (OFB) pour mener des contrôles et assurer le respect des restrictions. "Depuis le début des arrêtés sécheresse, au début de l'été, l'OFB a réalisé 1.400 contrôles, avec des taux de conformité de 80 à 90%", a expliqué à l'AFP Loïc Obled, directeur général délégué de l'Office.

La carte de Propluvia résumant les différents niveaux d'alerte a viré au rouge dans une bonne partie de l'ouest du bassin de la Loire, mais aussi dans la Drôme, l'intérieur du Var ou le Lot. Dans ces zones, seuls les prélèvements d'eau pour les usages prioritaires sont autorisés. Les prélèvements à des fins agricoles sont proscrits.

Le débit de la Loire est en forte baisse, à 129 m3 par seconde le 20 juillet, contre 475 m3/s au début du mois et la Loire-Atlantique est placée en "alerte eau potable" depuis le 20 juillet. L'association Eaux et Rivières de Bretagne plaide, elle, pour des restrictions encore plus strictes.

En Lorraine, le faible débit de la Moselle oblige la centrale nucléaire de Cattenom à puiser l'eau destinée à refroidir ses installations dans un bassin de retenue voisin. En Franche-Comté, plusieurs communes du Doubs n'ont plus d'eau potable et sont alimentées par des camions citernes, selon la préfecture.

Risque élevé d'incendie

Carte de France métropolitaine localisant les restrictions d'eau et les zones concernées par des arrêtés préfectoraux, au 26 juillet ( AFP /  )

Carte de France métropolitaine localisant les restrictions d'eau et les zones concernées par des arrêtés préfectoraux, au 26 juillet ( AFP / )

De son côté, le Vaucluse a interdit d'accès l'ensemble de ses massifs forestiers pour la journée en raison du risque élevé d'incendie. Idem dans les Bouches-du-Rhône où la préfecture a prolongé jusqu'à mercredi la fermeture des 25 massifs forestiers du département, dont le très touristique parc national des Calanques. Le Var ou la Haute-Corse ont également bouclé plusieurs massifs.

Lundi, les deux incendies qui avaient ravagé plus de 20.000 hectares de forêt en Gironde avaient été "fixés", selon la préfète, Fabienne Buccio.

La faune elle aussi tire la langue, avec des points d'eau "qui se raréfient", forçant les animaux "à faire beaucoup plus de distance", ce qui augmente le "risque de collision sur une route" ou d'épuisement, s'alarme Jean-Baptiste Decotte, de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes. "On a eu un gros impact cette année sur la reproduction des amphibiens et des libellules, scarabées d'eau", observe-t-il, évoquant "des larves qui ont séché sur place".

5 commentaires

  • 27 juillet 15:55

    Il serait temps de stopper les cultures inadaptées au lieu d'attendre chaque année des indemnisations "exceptionnelles" de plus en plus coûteuses pour la collectivité (par nos impôts et les surprimes de tous les contrats d'assurance), en jouant à chaque fois le même cinéma du genre : "on savait pas qu'il ferait plus chaud et plus sec qu'avant". Merci à la FNSEA, le syndicat le plus rétrograde du monde agricole (et malheureusement le plus représentatif).


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