Le porte-parole du gouvernement a affiché son opposition face à la position de l'intersyndicale, qui a appelé à "mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain".

Olivier Véran, le 1er mars 2023, à Paris ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )
Mettre "la France à l'arrêt", comme l'ambitionnent les organisations syndicales à partir du 7 mars contre la réforme des retraites, serait "négliger la santé de nos enfants" ou encore "prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire", a estimé mercredi 1er mars Olivier Véran.
"Mettre la France à l'arrêt, ce serait laisser filer une crise qu'on peut encore éviter. L'absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France fait peser un risque extrêmement fort sur l'état de nos réserves en eau cet été. Mettre le pays à l'arrêt, c'est prendre le risque d'une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois", a fait valoir le porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres.
"Rater le train du futur"
"Mettre la France à l'arrêt, ce serait négliger la santé de nos enfants", a-t-il poursuivi, rappelant qu'Emmanuel Macron a annoncé mardi une campagne de vaccination dans les collèges afin de mieux lutter contre le papillomavirus.
"Mettre la France à l'arrêt, ce serait rater le train du futur alors que notre réseau ferroviaire est en train de vieillir à vitesse grand V", a-t-il encore énuméré, plaidant pour des investissements massifs pour moderniser le réseau.
Le risque d'un blocage du pays risque, au final, d'"alourdir une facture déjà salée", a relevé Olivier Véran, rappelant diverses mesures adoptées en 2022 pour "préserver" le pouvoir d'achat.
L'intersyndicale a appelé à "mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain".
En attendant, la réforme des retraites a franchi mardi, sans encombre, le cap de la commission au Sénat. La version amendée par les sénateurs, majoritairement de droite, prévoit notamment des dispositions en faveur des mères de famille et de l'emploi des seniors. Les sénateurs vont se retrouver jeudi pour le coup d'envoi des débats dans l'hémicycle.
Olivier Véran a redit que l’exécutif était "ouvert à des améliorations du texte" et va "étudier de près" la "proposition de la majorité sénatoriale qui consiste à permettre une surcote pour les femmes qui ont eu plusieurs enfants".
19 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer